FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
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7 000 000 – HOMO - TOUMAÏ – LE SAHELANTHROPUS image image image image Qui veut dire « Espoir de vie » Découvert en 2001 au Tchad dans le Sahara. Juste un crâne, mais c ’est le plus vieil hominina retrouvé jusqu’à maintenant. Selon une étude parue dans le Journal of Human Evolution, Toumaï n’était pas bipède , mais quadrupède. Cela a permis d’identifier une espèce : le Sahelanthropus tchadensis. Ce spécimen de crâne vieux de 7 millions d’années est considéré pour beaucoup comme l’origine de la lignée humaine. S’agit - il de notre ancêtre le plus ancien, ou s’agit - il d’un paléo-gorille ? La question déchire les paléoanthropologues depuis bientôt 20 ans. Pour certains, Toumaï devait marcher et grimper aux arbres, tout comme l’ont fait les australopithèques, quelques millions d’années plus tard, car le crâne laisse à penser que l’attache et l’orientation de la colonne vertébrale sont celles d’un bipède. Or, la bipédie est l’un des critères essentiels pour appartenir à la famille préhumaine. En 2004, un fémur a été découvert sur le site. Longtemps resté dans un tiroir, il vient enfin d’être étudié. Selon cette analyse fonctionnelle de l’os, Toumaï se déplaçait à quatre pattes, comme un chimpanzé. La controverse n’est peut -être pas encore finie puisqu'une équipe concurrente affirme l’inverse dans une prépublication qui est toujours en cours d’examen. Comme toujours le débat se poursuit. 7 000 000 – POPULATION EN AFRIQUE RESTERA UNE ENIGME TRES LONGTEMPS C’est incroyable de ne rien savoir sur le nombre d’ australopithèque vivant à cette époque. À croire qu’il n’y avait que quelques milliers d’individus par millions d’années , tellement on ne trouve pratiquement rien sur cette espèce et sur tout ce qui va suivre jusqu’en 200 000 AEC. C’est vraiment un miracle que l’on soit arrivée jusqu’à l’homo sapiens. On sait désormais qu’une population de dix individus n’est pas viable et s’éteint très rapidement, que 100 individus restent trop limités génétiquement et que la moindre variation environnementale risque de décimer cette population. 1000 individus sont souvent suffisants pour maintenir une espèce, à condition que la majorité se reproduise, et au-delà de 10 000 individus, la viabilité à long terme est a priori assurée. Mais où sont passés tous ses squelettes préhistoriques. Évidemment, dans le monde réel, la survie d’une espèce subit de nombreuses autres contraintes. D’abord, il dépend de l’environnement. Est -il favorable à l’espèce ou au contraire, catastrophes naturelles, changement climatique, exploitation humaine, appauvrissement des ressources exercent-ils une pression sur elle ? Ensuite, le chiffre va changer en fonction du renouvellement génétique. Les individus sont-ils suffisamment éloignés génétiquement pour que le taux de consanguinité ne favorise pas les maladies et malformations ? On peut aussi prendre en compte l’éparpillement de la population qui, s’il est trop important, empêche la reproduction et l’évolution de -Sommaire
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