FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

Mais aussi fou que cela puisse paraître étant donné la disposition actuelle du monde et des continents, les premiers hommes à avoir peuplé l’Australie l’ont rejointe à pied. La découverte n’est pas nouvelle. Les scientifiques savent depuis plusieurs décennies qu’il existait, il y a 70 000 ans, un continent, qu’ils ont baptisé Sahul et qui reliait l’Asie du Sud -Est à l’Australie. Le Sahul, est maintenant un continent englouti. Mais on ne savait pas, jusqu’à présent, par quel chemin exactement les hommes étaient passés et à quels moments. Une équipe australienne de chercheurs en géosciences a publié une nouvelle étude, dans Nature Communications, qui nous en apprend davantage. Sahul était émergé lors de l’ère glaciaire du Pléistocène. Le processus de glaciation avait fait baisser le niveau de la mer et ainsi exposé des milliers de kilomètres de terre reliant ce qui est désormais connu comme l’Australie, la Papouasie -Nouvelle-Guinée et la Tasmanie. Cette partie du globe est restée émergée pendant des millénaires, laissant la possibilité aux hommes de la parcourir. Mais des événements climatiques ont pu rendre cette tâche plus difficile ou leur faire changer de route. Pour comprendre la trajectoire des hommes qui ont lentement migré vers l’Australie à travers Sahul, Tristan Salles et son équipe ont créé un modèle à partir des changements de climat connus pour la période comprise entre - 70 000 et - 35 000 ans et des sites archéologiques retrouvés depuis. Plusieurs routes de migration semblent possibles, à partir de l’ouest de la Papouasie ou du Timor oriental. Les chercheurs ont également pris en compte les habitudes de déplacement connues des humains de l’époque. Ils étaient alors chasseurs - cueilleurs et s’aventuraient dans de nouveaux endroits à petits pas pour y trouver à manger. Un élément essentiel pour déterminer la vitesse à laquelle les hommes se sont déplacés. les chercheurs estiment désormais que les migrants ont emprunté des chemins le long des côtes de Sahul pour arriver, en longeant les rivières qui existaient à l’époque, au cœur de l’Australie. A pr iori, ils auraient parcouru, en moyenne, 1,15 kilomètre par an. Une vitesse qui pourrait paraître dérisoire aujourd’hui mais qui était particulièrement rapide à une époque où chaque mètre vers le sud les confrontait à l'inconnu. image La grotte de Sibudu est un site préhistorique situé dans la province du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud. La base de l'abri mesure 55 m de long et environ 18 m de large1. Le site renferme une épaisse séquence de dépôts bien préservés, et datés avec précision à l'aide de la technique de luminescence optiquement stimulée. L'abri a été formé par l'érosion verticale du lit du fleuve, qui se trouve maintenant à 10 m en contrebas. Les vestiges livrés par les fouilles de cet abri sous roche montrent une occupation humaine intermittente durant le Pléistocène supérieur, entre 77 000 et 38 000 AEC. Certains des premiers exemples de technologie moderne ont été trouvés dans l'abri : -Sommaire 64 000 – AFRICA – LES PLUS ANCIENNES POINTES DE FLÊCHES EN PIERRES

321

Made with FlippingBook flipbook maker