FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
entre 41 000 et 39 000 ans. Un froid sévère s'abat en effet sur l'Europe, entraînant un net recul démographique. La population diminue alors d'environ 40 % en 2 000 ans ! Malgré la désertification de certaines régions, les populations européennes vont cependant réussir à se maintenir dans des zones où le climat est moins rude, notamment au pied des Alpes. Le retour d'un climat plus tempéré, vers 38 000 ans, va permettre un regain démographique et la reprise de la dispersion, notamment vers la Grande-Bretagne et la péninsule ibérique. L'Europe compte alors environ 80 000 habitants, avec des groupes commençant des excursions également vers le nord. À partir de cette date, les chercheurs observent une stabilisation de la démographie, malgré les nouvelles variations climatiques. Une personne pour 125 km², les rencontres devaient se faire difficilement. image Une équipe internationale dirigée par des chercheurs de l'Institut Max-Planck d'Anthropologie Évolutive est parvenue à séquencer les plus anciens génomes d’Hommes modernes connus à ce jour. Leur travaux, qui constituent une véritable prouesse technologique, dévoilent de nouvelles et capitales informations sur le parcours des premiers humains modernes en Europe, tout juste sortis d'Afrique, et sur leurs interactions avec Néandertal. Les génomes de Ranis13 et de Zlatý kůň représentent les plus anciens génomes humains modernes de haute qualité séquencés à ce jour. Ils révèlent l'existence d'un petit groupe isolé récemment hybridé avec les Néandertaliens et qui n'a pas laissé de descendants actuels. Ils décalent également dans le temps le tout premier métissage de l'Homme moderne avec Néandertal, qui aurait finalement eu lieu il y a environ 45.000 à 49.000 ans, soit bien plus tard qu'on ne le pensait. Ce sont des travaux à marquer d’une pierre blanche en paléogénomique. Ce 12 décembre 2024, un article paru dans la prestigieuse revue Nature nous fait savoir qu’une équipe internationale dirigée par des chercheurs de l’Institut Max -Planck d’Anthropologie É volutive, en Allemagne, est parvenue à séquencer les plus anciens génomes d’êtres humains modernes, datés de 45.000 ans environ. Ces génomes, appartenant à sept individus, mettent en évidence une lignée de Sapiens qui a divergé le plus anciennement du grou pe d’humains modernes sorti d’Afrique il y a environ 50.000 ans. En 1950, la grotte de Zlatý kůň livre un crâne. Appartenant à une femme, on le soupçonne d’être très ancien . Plus de soixante- dix ans plus tard, l’Institut Max -Planck le soumet à une série d’analyses génomiques. Verdict : bien plus vieux qu’on le pensait, il fournit à la surprise générale le plus ancien génome humain moderne, remontant à -Sommaire 45 000 – HOMO SAPIEN LES PREMIERS EUROPÉENS
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