FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

Une figurine de Vénus est une statuette du Paléolithique supérieur représentant une femme, généralement sculptée en ronde-bosse. La plupart ont été mises au jour en Europe, mais d'autres ont été trouvées jusqu'en Sibérie et réparties dans une grande partie de l'Eurasie. La plupart datent du Gravettien, qui a succédé à l'Aurignacien, et débutent approximativement entre 33 000 et 21 000 ans avant notre ère. L’aire de répartition est extrêmement vaste, bien plus que celle de l’art paléolithique. Elle comprend : la France (Pyrénées et Dordogne), l’Angleterre (un seul exemplaire actuellement égaré), l’Italie, l’Allemagne, plusieurs ex - pays de l’Est, et la Russie (y compris la Sibérie). Une exclusion importante est à noter : l’Espagne, qui jusqu’à présent, malgré des fouilles nombreuses, n’a donné qu’une ou deux statuettes, douteuses de surcroît. Le nombre de Vénus paléolithiques connu dans le monde est relativement faible : 250 à ce jours. image image image image image image image image image image image Le 3 septembre 1991, Henri Cosquer déclare l'existence de la grotte qui portera son nom au ministère de la Culture. La grotte est située dans les Calanques, près de Marseille. Fréquentée depuis 33 000 jusqu'à 19 000 ans, son entrée aujourd'hui à 37 m sous la mer et la présence de représentations d'animaux marins (pingouins, phoques, poissons...) en font un site unique au monde. Déclarée en 1991, la grotte Cosquer présente plusieurs centaines d’entités graphiques gravées ou peintes (animaux, mains, signes, etc.). La cavité a été partiellement noyée lors de la remontée du niveau marin post- glaciaire. Moins d’un quart de la cavité reste aujourd’hui exondé. Lors de la dernière glaciation, le niveau de la mer s’est situé jusqu’à 135 m plus bas qu’aujourd’hui. La plus grande partie du plateau continental ainsi libéré permettait la circulation du gibier et des chasseurs. La découverte suscita au début la légitime méfiance des préhistoriens qui ont l’habitude des faussaires qui leurs jouent des tours depuis le XiXe siècle. En mars 1992, le magazine Science & Vie titrait : « Une grotte bien ténébreuse. » Il se faisait l’écho de suspicions, de la part de spécialistes qui ne disposaient alors que de rares photos : comment se faisait-il que le niveau de la mer se soit arrêté pile au-dessous de deux chevaux peints : ne serait- ce pas la preuve qu’ils auraient été réalisés bien apr ès la montée des eaux ? D’autres trouvaient les dessins peu habiles, d’autres encore pointaient des ressemblances troublantes avec les peintures de Lascaux. Seul le préhistorien Michel Lorblanchet, auteur de réalisations expérimentales dans des cavités quercinoises, rappelait les difficultés logistiques qu’auraient rencontrées des faussaires pour réaliser autant de figures d’une telle qualité technique, sans attirer l’attention. Et puis, s’il s’agissait d’en tirer profit, pourquoi le faire sous l’eau, dans une grotte aussi difficile d’accès ? Cela ne tenait pas debout . -Sommaire 33 000 – FRANCE - LA GROTTE COSQUER

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