FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

marche sans arrêt ou 1153 jours de route en prenant une moyenne de 20 km par jour à raison de 8 heures par jour. Soit plus de 3 ans sans aucune pause. Tout au long du parcours, vous passerez dans 17 pays différents, avec six fuseaux horaires, et vous profiterez de toutes les saisons de l'année en passant de +50° à -70° C. « Et le trajet ne sera pas de tout repos. Outre un dénivelé de 123.000 mètres, l'équivalent de 14 ascensions de l'Everest, vous devrez traverser des déserts où les températures dépassent les 50 °C, des forêts infestées de moustiques porteurs de paludisme et des pays en plein guerre civile, pour finir à moitié congelé dans les steppes de Sibérie où le thermomètre peut descendre sous les -70 °C. La dernière partie du trajet, qui relie Yakoutsk à Magadan, est d'ailleurs appelée la « Route des os », car on raconte que le bitume contient les os mixés des prisonniers du goulag qui l'ont construite sous Staline. Une route complètement délabrée aujourd'hui mais praticable à pied... si vous êtes toujours vivant » raconte le Youtubeur Joseph Pisenti. image image Le squelette, baptisé Naîa , (Clin d’œil aux Naïade) est celui d'une adolescente de 15 ou 16 ans trouvés en 2007 dans une grotte aujourd’hui immergée de la péninsule du Yucatan au Mexique près de la ville de Tulum. Cela fait d'elle le sixième plus vieux fossile humain découvert sur le sol américain. L'origine du peuplement du continent américain est encore mal connue et également sujette à de vives polémiques. La génétique a permis de déterminer que les Amérindiens d'aujourd'hui descendent d'une population sibérienne arrivée par l'est du détroit de Béring il y a 18 000 à 26 000 ans, sans doute à la faveur de périodes de glaciations. Ces hommes auraient ensuite progressivement peuplé les Amériques depuis le Nord jusqu'au Sud. La datation des ossements au radiocarbone et les analyses d'ADN mitochondrial extrait de la pulpe d'une des molaires de Naia, révèlent que son origine génétique est asiatique. « Cela prouve que les premiers occupants des Amériques sont venus de Sibérie en traversant la bande de terre reliant l'Asie et l'Alaska, aujourd'hui immergée sous le détroit de Behring », assure M me Erreguerana. Mieux, cette découverte confirme le lien entre ces Paléoaméricains et les Amérindiens contemporains. La question a longtemps alimenté le débat entre les archéologues car la morphologie faciale des plus anciens squelettes trouvés sur le continent, datant de 12 000 ans, ne ressemble pas à celle des actuels Amérindiens. Ces derniers ayant un visage moins long et moins étroit que ceux des premiers occupants des Amériques. « Les restes des Paléoaméricains, qui étaient des nomades peu nombreux, sont rares et souvent en mauvaises conditions de conservation, explique M me Erreguerana. D'où l'importance de la découverte du squelette complet de Naia, en parfait état de préservation grâce au mélange d'eaux douce et salée des rivières souterraines du Yucatan. » -Sommaire 13 000 – HOMO SAPIEN - L’ADOLESCENTE NA IA

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