FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
pouvaient évidemment habiter périodiquement et sans doute pour une période assez courte, non loin de cet enclos sacré, dans des cabanes en matériaux périssables. Des carrières de pierre ont été trouvées à proximité. Il est situé sur un tertre probablement artificiel. Son architecture est mégalithique avec des colonnes ou stèles monolithiques en pierre calcaire et en forme de T. Sur celles-ci sont gravés des dessins ou sculptures qui représentent surtout des animaux sauvages, mais aussi quelques humains masculins, sans aucune image de femme apparemment. La Déesse-Mère serait donc absente ici. Ce qui paraît être un ensemble de temples est entouré de murs circulaires en grosses pierres. Des clans de chasseurs-cueilleurs nomades vivaient dans les environs et l'enclos fut sûrement un lieu de rassemblement pour des cérémonies animistes et des fêtes. On y pratiquait sans doute un « culte des crânes » (trophées ou ancêtres ?). Les outils et armes étaient en pierre, surtout en silex. On a retrouvé notamment des pointes de flèche. On a découvert également des couteaux en obsidienne. La chasse était la principale activité. La cueillette de plantes sauvages comprenait des céréales (engrain et orge sauvage surtout) dont les graines étaient broyées pour produire de la farine. On y fabriquait aussi une sorte de bière. Les chamanes ou les prêtres qui officiaient dans les temples ont sans doute constitué une classe sociale dominante et ils devaient être beaucoup plus souvent présents dans l’édifice que les nomades des environs. image image Il ne s'agit pas encore de véritable civilisation mais c'est un premier pas vers elle. A la même époque, les nomades "Natoufiens" changent leur style de vie et se sédentarisent peu à peu dans des villages fixes, avec les débuts de l'agriculture et de l'élevage. Certaines pierres en T ont des marques de ce qui semble être des bras sur leurs côtés, ce qui pourrait indiquer que les pierres représentent des humains stylisés, ou des dieux. La « face » du bonhomme serait sur la tranche du monolithe. Un pagne et une boucle de ceinture ainsi que les mains y sont finement sculptées. On peut voir également les bras, longs et fins, pliés au coude, sculptés le long de la paroi plus large. La plus grosse stèle mesure 7m et pèse 20 tonnes. À Göbekli Tepe, on a aussi gravé des idéogrammes, c'est-à-dire des sculptures qui ne représentent ni des animaux ni des choses, mais des concepts abstraits. Ils pourraient représenter le plus ancien exemple d'écriture humaine, précédant celle des Sumériens d'au moins 5 000 ans. Les constructions de Göbekli Tepe ne sont pas faites de bois, ni de chaume, mais sont composées de calcaire. Certains piliers pèsent près de 20 tonnes. Les habitants de Göbekli Tepe ont pu construire des maisons et des villages en pierre des milliers d'années avant les Sumériens. image image image image image image image Parmi les aspects les plus mystérieux de Göbekli Tepe figurent certaines stèles de pierre découvertes à l'intérieur des anciennes structures circulaires. Il est évident que
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