FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
La structure, constituée de pierres régulièrement juxtaposées, a été trouvée à une profondeur de vingt-et-un mètres. Au total, un peu plus de 1600 pierres ont été trouvées, la plupart d'entre elles n'étant pas plus petites que des balles de tennis ou plus grandes que des ballons de football. Le mur mesure deux mètres de large et un mètre de haut. Ce rempart est parallèle à une dépression, probablement un ancien lac ou un marais. La région de Rerik n'a été inondée qu'à la fin de la dernière période glaciaire, il y a plus de 8500 ans. Depuis cette époque, « ce mur est resté caché au fond de la mer, ce qui a conduit à une préservation intacte qui inspirera des recherches sur le mode de vie et le développement territorial dans toute la région », se réjouissent les scientifiques. Le site représente l'une des structures de chasse les plus anciennes documentées sur Terre, et compte parmi les plus grandes structures de l'Âge de pierre connues en Europe. " On suppose qu'à cette époque, l'Europe du Nord ne comptait pas plus de 5000 personnes ", explique Marcel Bradtmöller, de l'Université de Rostock, en Allemagne. Les rennes constituaient leur régime alimentaire de base : " Les animaux se déplaçaient en troupeaux dans le paysage pauvre en végétation de l'ère postglaciaire. Le mur servait probablement à coincer les rennes au bord d'un lac afin que chasseuses et chasseurs de l'Âge de pierre puissent les tuer à l'aide d'armes de chasse. Des preuves de cette technique ont déjà été trouvées ailleurs dans le monde ", ajoute le chercheur. Des archéologues ont découvert dans le lac Huron, dans le Michigan, aux Etats-Unis, à trente mètres de profondeur, des murs de pierre dont il est prouvé qu'ils ont été construits pour la chasse au caribou, l'équivalent nord-américain du renne. Les constructions du lac Huron et de la baie de Mecklembourg présentent de grandes similitudes. 10 000 – ESPAGNE - LE CANNIBALISME L'analyse d'ossements millénaires révèle que les anciens humains manipulaient et usaient des restes de leurs morts dans l'Espagne du Néolithique. Apparemment, les humains du Néolithique étaient attachés au "recyclage". En analysant les os de défunts enterrés il y a des milliers d'années dans la Cueva de los Marmoles ("grotte des Marmoles", sud de l'Espagne), une équipe de bioarchéologues suisses et espagnols des universités de Berne et de Cordoue a découvert qu'il n'était pas rare qu'ils soient manipulés de façon post- mortem par les vivants, notamment pour créer des outils… ou lors d'éventuels épisodes de cannibalisme. La péninsule ibérique regorge de grottes, riches en informations sur les cultures des populations du Mésolithique (environ 10 000 à 6000 AEC) et du Néolithique (environ 6000 à 2200 AEC). Bien qu’il soit impossible de déterminer avec certitude ce qui est -Sommaire
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