FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
Les résultats indiquent une origine Moyen-Orient pour Cheddar Man, suggérant que ses ancêtres auraient quitté l'Afrique, déménagé au Moyen-Orient et se dirigé plus tard vers l'ouest vers l'Europe, avant de traverser l'ancien pont terrestre appelé Doggerland qui reliait la Grande-Bretagne à l'Europe continentale. La découverte montre que les gènes pour une peau plus claire se sont généralisés dans les populations européennes bien plus tard que ce qu'on pensait à l'origine et que la couleur de peau n'a pas toujours été une indication de l'origine géographique comme on le voit souvent aujourd'hui. L'homme de Cheddar était un chasseur-cueilleur mésolithique (homme totalement moderne) à la peau sombre et aux yeux bleus. Il mesurait environ 166 centimètres et est mort dans sa vingtaine. Son squelette présente une forme de bassin étroite. On ne sait pas si un trou dans son front résulte d'une infection ou d'un dommage au moment des fouilles. Comme toutes les personnes vivant en Europe à cette époque, l'homme de Cheddar était intolérant au lactose et ne pouvait pas digérer le lait à l'âge adulte. Le squelette a été trouvé dans la grotte de Gough aux côtés de divers artefacts, y compris des outils en silex et des restes d’animaux. On pense que les descendants de ces premiers humains ont influencé la composition génétique des Européens d’aujourd’hui. Les restes de l’homme de Cheddar, exposés au Musée d’histoire naturelle de Londres, continuent de captiver les visiteurs, offrant un aperçu du passé énigmatique de nos ancêtres. Les Britanniques d'aujourd'hui partagent environ 10 % de leur ascendance génétique avec la population européenne à laquelle appartenait Cheddar Man, mais ils ne sont pas des descendants directs. L’ADN a été examiné à l’Institut de médecine moléculaire de l’Université d’Oxford. Les résultats de l’analyse ont ensuite été comparés à l’ADN de 20 individus locaux dont les familles vivaient à Cheddar depuis plusieurs générations. L’un de ces individus a été identifié comme un descendant de l’homme de Cheddar. L’ADN d’Adrian Targett , professeur d’histoire , qui avait 42 ans au moment de cette découverte, correspondait à celui de l’homme de Cheddar. Selon la science, cette empreinte génétique aurait été transmise de la mère à l’enfant. En d’autres termes, Targett et Cheddar Man partagent tous deux une ascendance maternelle commune depuis 300 générations. Les chercheurs de l'Université d‘Harvard dirigés par le Dr Iain Mathieson, ont mené une étude sur l'ADN de 83 individus du Paléolithique et du Néolithique retrouvés dans différents sites préhistoriques européens. Ils ont ensuite comparé, les résultats avec 1000 ADN du Génome Project. Entre autres, sur les 83 individus du Paléolithique, les chercheurs n'ont pas trouvé deux gènes (le SLC24A5 et le SLC45A2) qui sont des marqueurs de la peau dépigmentée des Européens. Ils ont ainsi pu constater que les chasseurs-cueilleurs retrouvés en Espagne, au Luxembourg et en Hongrie, ne
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