Frise Chronologique

cônes de la rétine soient opérationnels pour procurer les sensations de couleur. Les autres photorécepteurs de la rétine sont les bâtonnets, beaucoup plus sensibles que les cônes : ils permettent de voir dans la pénombre mais n’induisent aucune sensation de couleur. Ainsi, les nébuleuses apparaissent souvent en niveaux de gris, ou au mieux, monochromes : rougeâtres pour celles qui abondent en hydrogène. Rappelons que la couleur est la sensation que procure le cerveau quand de la lumière frappe la rétine de nos yeux. Il faut garder à l’esprit la spécificité de la vision colorée humaine et se souvenir qu’à l’exception de certains primates, les animaux ne perçoivent pas les couleurs comme nous. De plus, mises à part les anomalies de la vision comme le daltonisme, la perception des couleurs n’est pas strictement identique pour chacun de nous : nous ne percevons pas tous exactement de la même façon les nuances de bleu, de vert, de rouge, etc. En outre, la couleur perçue d’un objet dépend de la composition spectrale de la source de lumière qui l’éclaire. Et chacun sait que les éléments d’un paysage apparaissent avec des couleurs qui dépendent des conditions météo rologiques. Enfin, notre cerveau nous berce souvent d’illusions colorées. Pour toutes ces raisons, il est difficile de parler de couleur « vraie », qualificatif qui a une connotation d’absolu. On ne peut pas davantage parler de couleurs « réelles » (par op position à des couleurs qui seraient fictives) car une couleur n’a pas de réalité matérielle puisque c’est une sensation produite par le cerveau. Une couleur n’est une propriété ni de la matière, ni de la lumière ; même si une couleur ne peut exister sans lumière, ni matière… ni sans les neurones d’un observateur ! image image image D’une façon générale, qu’il agisse de reproduction sur écran ou sur papier, les images en vraies couleurs sont toujours reconstruites par les procédés indirects de synthèse additive (écran couleur) ou soustractive (imprimerie) des couleurs. Dans les cas les plus simples, on se contente de combiner trois couleurs primaires du fait que notre vision est trichromatique. image image image image image Sauf exception, les images transmises par les sondes spatiales ou par les télescopes terrestres ou spatiaux ne sont pas en couleurs mais en noir et blanc (en fait en niveaux de gris). Des clichés sont pris à travers plusieurs filtres et lors du traitement, une couleur est assignée à chacune des images qui sont ensuite recombinées. Dans la pratique, il est difficile de rendre le contraste proche de celui qu’un l’œil humain percevrait réellement. Il est fréquent d’amplifier le contraste pour faire ressortir d es différences et par exemple, rendre les planètes moins ternes qu’elles ne le sont en réalité. Les fausses couleurs sont couramment mises à profit dans le traitement des images de l’Univers venant des télescopes (Hubble et James Webb parmi tant d’autres), des sondes spatiales (sondes Cassini -Huygens et Juno par exemple) et des satellites de télédétection (Landsat par exemple). Image image

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