Frise Chronologique
par le satellite Planck. L’origine de l’accélération de l’expansion de l’Univers n’est pour l’instant pas connue. On la décrit donc empiriquement en introduisant dans la description de l’Univers une composante dite d’énergie noire, de force répulsive. Un des moyens pour cerner la nature de l’énergie noire est de mesurer l’histoire de l’expansion de l’Univers avec une grande précision. Pour atteindre ce but, des grands relevés de galaxies, comme le programme eBOSS-SDSS4 , qui vient de s’achever, ont vu le jour et dressent la carte à trois dimensions de l’Univers en mesurant le spectre de millions de galaxies. En mesurant la position des galaxies à différentes époques, on mesure les changements qui ont varié au cours du temps et on peut retracer l’histoire de l’expansion de l’Univers. Image image image Les équipes françaises et internationales sont d’ores et déjà fortement impliquées dans la préparation et la construction de la prochaine génération de grands relevés spectroscopiques : le télescope au sol DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument), le satellite Euclid de l’Agence Spatiale Européenne ainsi que le télescope au sol Rubin Observatory-LSST (Large Synoptic Survey Telescope). Le programme d’observations de DESI a débuté en mai 2021 et le satellite Euclid a été lancé le 1 er juillet 2023. Ils augmenteront le nombre d’objets de notre carte de l’Univers d’au moins un facteur 10 et permettront de resserrer encore plus le champ des possibles natures de l’énergie noire en accord avec les équations d ’Einstein . Plus les instruments de recherche et les expériences sont perfectionnés, plus ils révèlent l’ampleur de notre ignorance. Donc, attention à ne pas confondre « Matière noire, Antimatière et Energie noire ». image L’ Univers est composé à 31,5% de matière et de 68,5% d’énergie noire. Toute sa matière comprend aussi bien de la matière “normale”, visible et identifiable, que de la matière noire ou de la matière cachée, encore très mystérieuse pour les astro physiciens. Mais aujo urd’hui, des chercheurs français du Centre national de recherche scientifique (CNRS) et de l’université Paris -Saclay sont parvenus à mettre en évidence la nature de cette dernière. Selon les conclusions de leur étude parue dans la revue Astronomy & Astrophysics , cette matière cachée, au moins de 40% de la matière de l’Univers, existerait en réalité sous la forme d’un gaz chaud et diffus. En fait, la matière dite ordinaire, composée de neutrons et de protons, (la base de tous les atomes), existe sous deux formes , détaille l'astrophysicienne Nabila Aghanim, qui a participé à l'étude publiée en novembre 2020 . « Une forme 'condensée' : les étoiles, les trous noirs, les planètes… Et une forme 'diluée' : du gaz, de l'hydrogène essentiellement. Lorsque l'on observe l'Univers très lointain, lorsqu'il était âgé d'environ 370.000 ans, la matière ordinaire semble au complet. Mais lorsque l'on regarde une tranche située plus près de nous, on s'aperçoit qu'environ 40 % se sont -Sommaire 13 700 000 000 – UNIVERS - LA MATIÈRE CACHÉE
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