FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

3 800 000 000 – TERRE - LA SOUPE PRIMITIVE image image La question des origines et de l'émergence de la vie sur Terre est, depuis longtemps, et est toujours, une question fondamentale non résolue. Comment la vie primitive a t-elle émergé de la « soupe primitive » purement minérale que formaient les océans il y a 4 milliards d'années ? Le chemin ayant conduit à la formation de molécules capables de s'autorépliquer reste en effet l'un des grands mystères de la biologie. Les bases de ce processus pourraient reposer sur les peptides et les protéines. Cependant, il apparaît que l'élément incontournable, central et sans lequel la vie ne pourrait exister, est la capacité à gérer l'énergie. C'est là l'une des définitions mêmes du vivant : la capacité à collecter et à utiliser une énergie, quelle qu'elle soit. Cette expérience marquante pour l'exobiologie a été réalisée en 1953 par le tout jeune chimiste Stanley Miller, alors étudiant en thèse du prix Nobel de chimie Harold Urey. Il s'agissait de lever un peu le voile sur les mécanismes à l'origine de l'apparition de la vie sur la Terre primitive. Les résultats de l'étude, suggèrent donc que les peptides composant les protéines originelles devaient être utilisés pour faciliter le transfert d'électrons, cette étape étant absolument essentielle au vivant. Éléments de base à la fonction énergétique nécessaire. Cependant, les peptides sont composés d'acides aminés, ce qui signifie que ceux-ci étaient déjà présents dans la « soupe primitive ». Les chercheurs suggèrent également que les premiers peptides à fonctions biologiques étaient certainement déjà présents avant l'assemblage des premières protéines, il y a 3,8 milliards d'années. Dès 1871, Charles Darwin avait imaginé que la vie terrestre aurait pu naître « dans une petite mare », à partir de composés chimiques divers qui se seraient combinés pour former des molécules complexes. Un autre courant de pensée « la panspermie » a fait venir la vie de l'espace. Aujourd'hui, la question n'est pas résolue mais les scientifiques penchent du côté de Darwin avec une chimie prébiotique. Mais c ’est le grand événement d’oxydation (GEO) , qui va permettre l’évolution des plantes et des animaux vers 2,4 milliards d’années AEC. image image On lit partout que le « poumon vert » de notre planète serait menacé et que les incendies en Amazonie menacent également « notre » oxygène. Malheureusement, l’expression « poumon vert » ne reflète qu’une vision romantique de la Nature très éloignée de la r éalité. L’Amazonie ne produit pas « notre oxygène » et n’est pas le « poumon vert » de la planète. En fait, presque tout l'oxygène respirable de la Terre (près de 21 % de l’atmosphère terrestre) provient des océans. Il s’est accumulé dans l’atmosphère grâce à des micro organismes marins (par exemple cyanobactéries et microalgues planctoniques) capables de réaliser la photosynthèse. Ce processus biologique est apparu dans les océans, au cours de l’évolution du vivant, il y a environ 3,7 milliards d’années (Lire La -Sommaire 3 700 000 000 – TERRE – L’OXYGÈNE

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