FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
fois un système de numération, mais aussi une graphie. C’est -à-dire de nouveaux symboles qui nous permettent d’écrire les nombres. Les chiffres que nous utilisons ne sont pas arabes. Le vrai, ce serait de dire que nous avons un système de numération indo-a rabe. Ils nous viennent d’Inde, et ils ont été transmis à l’Europe, à nos ancêtres, par l’intermédiaire de la langue arabe. Par l’intermédiaire des textes rédigés au nom de l’islam entre le IXe et le XIII -XIVe siècle." « C’est vers 200 AEC qu’on voit apparaître les premiers textes écrits qui sont des édits donnés par un roi, le roi Indous Ashoka, dans lesquels on voit apparaître des chiffres aussi, dans des écritures, la brahmi notamment, qu’on écrit de droite à gauche. Et donc on peut penser qu’ils sont d’une origine sémitique. » Maintenant nous savons que les nombres arabes ont été inventés en Inde au Ve siècle et transmit par les Arabes et l’Islam. Le mathématicien Gerbert d’Aurillac, vers l’an 1000 EC, a lors qu’il vit en Catalogne, entouré de la communauté arabe, il instaure l’usage des chiffres indo -arabes à la place des chiffres romains qu’on utilisait alors, en les inscrivant sur des sortes de jetons dans un instrument de calcul, un abaque. Marc Moyon, historien des mathématiques médiévales : « Le problème, c’est que Gerbert d’Aurillac va avoir une vie mathématicienne relativement écourtée, puisqu’il va être appelé au Vatican pour être appelé à la place du Pape, en l’an 1000. » Quand Gerbert devient Sylvestre II, son travail de diffusion des chiffres s’arrête. Et pourtant, 600 ans plus tard, on s’en souviendra. Les Européens les ont rencontrés notamment grâce à un Italien, Leonardo Pisano (1170-1240), plus connu sous le nom de Fibonacci... Au XIIIe siècle, ce mathématicien toscan a découvert les nombres arabes en Afrique du Nord, lors d'un voyage avec son père, Guglielmo Bonacci, notaire de profession. Là-bas, dans ce qui est maintenant l'Algérie, Fibonacci Junior a appris le système décimal et a apprécié les bénéfices et apporte les nombres arabes en Europe. Avant Fibonacci, les sept signes romains étaient utilisés : I, V, X, L, C, D, M. étant leur valeur immuable, les calculs mathématiques sont rapidement devenus illisibles, même à quatre chiffres, et les opérations arithmétiques étaient presque indéchiffrables. La somme de 2688 + 2786 = 5474 a été écrite par exemple MMDCLXXXVIII + MMDCLXXXVI = MMMMCDLXXIV. Crampes aux mains et maux de tête garantis ! image Les Romains utilisaient des abréviations pour un grand nombre, mais celles-ci, qui variaient d'une région à l'autre, ne se prêtaient pas aux besoins du commerce international. Le système de Fibonacci en Italie met du temps à se renforcer malgré ses avantages pour la comptabilité. Les numéros 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 et 0 suscitent le scepticisme des Européens. L'Église déclare impies les nombres arabes et certaines villes arrivent même à les interdire. À Florence, par exemple, on affirme que les nombres arabes sont plus faciles à falsifier que les nombres romains ; ils sont aussi
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