FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

développement des sciences. A mesure que l'industrie et le commerce prenaient de l'ampleur, la nécessité d'une harmonisation se faisait de plus en plus pressante. On ne veut plus entendre cette fameuse phrase « de 2 poids, 2 mesures. Le 07 avril 1795 on a aussi défini le kilogramme qui représente la masse de 1 décimètre cube d’eau ou encore 1 litre d’eau. En 1875 le kilo change de référence. Il est désormais basé sur la constante de Planck fixée à H = 6,626070150 × 10 puissance -34 kg ⋅ m² s-1. À partir de maintenant le kilogramme ne changera plus. image image image Le mètre : une matrice universelle à l’origine mystérieuse. Il est peu connu que le nom de mètre provient d'Auguste-Savinien Leblond, mathématicien et naturaliste. Il avait, le 12 mai 1790, lu à l’Académie une communication, « Sur la fixation d'une mesure et d'un poids », non publiée à l'époque. L'année suivante, il la « dépose sur le papier » sous la forme d'un opuscule de quinze pages. À propos du nom de la nouvelle mesure [au sens de longueur], il écrit : « Que celui-ci, que cette mesure fixe, universelle, fondamentale, reçoive le nom si expressif, je dirois presque si françois, de mètre. » Le mètre vient du Grec « Métron » qui veut dire mesure. Le mot « mètre » était déjà utilisé dans la langue française depuis plus d'un siècle dans des mots composés comme thermomètre en 1624, ou baromètre en 1666. Le 26 mars 1791 naissait le mètre, dont la longueur était établie comme égale aux dix millionièmes parties du quart du méridien terrestre entre le pôle Nord et l’équateur. Le mètre concrétisait l'idée d'une " unité qui dans sa détermination, ne renfermait rien ni d'arbitraire ni de particulier à la situation d'aucun peuple sur le globe ". Encore fallait il pouvoir le mesurer. Avec la loi du 26 mars 1791, on rejeta la proposition de la commission Talleyrand de 1790 d'une mesure de longueur décimale basée sur la pendule battant la seconde. « Le choix pour la longueur du Mètre n’aurait -il pas pu se faire de façon totalement arbitraire ? Tiens, voilà un bâton : il mesure un mètre ! » Eh bien, non ! Pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliqué ? Parce que le choix d’un seul homme, d’une équipe ou d'une nation ne permettrait pas d’obtenir un consentement universel. Il fallait un instrument de mesure dédié " à tous les hommes et à tous les temps " (situation de l'époque). Le projet est confié à des savants de renom (Borda, Condorcet, Lagrange, Laplace, Lavoisier et Monge) qui proposent de définir le Mètre comme le dix-millionième du quart du méridien terrestre. Une idée extravagante mais qui repose sur un fondement des plus naturels et qui sera donc acceptée de tous. -Sommaire 1790 - HISTOIRE DU MÈTRE à la sauce française

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