FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
d'horloges. Il ne parvient pas à mesurer la vitesse de la lumière (qui, dans le cadre de cette expérience, met 10 -5 secondes à parcourir la distance précédemment définie, non mesurable pour l'époque), et déduit de l’échec de cette expérience que la vitesse de propagation de la lumière est très élevée. Cassini (1625-1712) suppose que l'irrégularité du mouvement de Io, un satellite de Jupiter, pourrait provenir d'un retard d'arrivée de la lumière depuis le satellite, "tel qu'il faut 10 ou 11 minutes pour qu'elle franchisse une distance égale au rayon de l'orbite de la Terre". Ole Römer (1644-1710) explique le décalage entre les éclipses de Io (un satellite de Jupiter) et les prévisions de Cassini en supposant que la lumière possède une vitesse de propagation. C'est le premier an 1676 à donner un ordre de grandeur de la vitesse de la lumière. Bradley (1693- 1762) confirme l’hypothèse de Römer et propose une 1ere estimation de la vitesse de la lumière à environ 10188 fois celle de la rotation de la Terre autour du Soleil, cette dernière étant cependant mal connue. Sa découverte est liée à l'aberration de la lumière, phénomène optique qui se traduit par le fait que la direction apparente d'une source lumineuse dépend de la vitesse de celui qui l'observe. Fizeau Hippolyte (1819-1896) met au point un dispositif qui lui permet d'évaluer la vitesse de la lumière. Il envoie un rayon lumineux entre la commune de Suresnes (Hauts-de-Seine, 92) et Montmartre (Paris). La lumière traverse une roue dentée, est réfléchie par un miroir, repasse par la roue et arrive enfin sur un écran. Selon la vitesse de la roue, la lumière peut être occultée ou non. Ce dernier paramètre étant connu, ainsi que l'intervalle entre deux dents et la distance exacte parcourue par la lumière, Fizeau parvient à estimer la vitesse de la lumière à 3,15 x 10 5 km/s. Cornu Alfred (1841-1902) : il perfectionne le dispositif de Fizeau et trouve une valeur de 3,004 X 10 5 km/s. Les mesures réalisées par la suite (par Michelson, Newcomb et Perrotint ) permettent d'obtenir des valeurs de plus en plus précises, afin d'arriver àcelle utilisée aujourd'hui. Alväger physicien suédois réalise en 1964 avec son équipe un test moderne au sein du Synchrotron à Protons du CERN (Organisation Européenne pour la Recherche Nucléaire) qui démontre l'invariance de la vitesse de la lumière a 299 792 458 m/s 1890 - LA VITESSE DE LA LUMIÈRE ET LES COMMUNICATIONS DANS L’UNIVERS À peine sorti de l'orbite terrestre, l’être humain se rêve déjà en conquérant intergalactique. Nous sommes loin d’avoir inventé une façon de se déplacer qui atteint ou avoisine la vitesse de la lumière, et nous anticipons déjà les problèmes que poseront les voyages à vitesse de la lumière. Difficulté extrême ou problème insolvable ? La question de la communication lors des voyages spatiaux du futur est posée dans -Sommaire
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