FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

55 000 000 – PÉRIODE TRÈS CHAUDE La libération massive de dioxyde de carbone responsable de l’épisode hyperthermique du Paléocène-Éocène trouverait son origine dans la tectonique des plaques, et plus précisément dans l’éclatement continental qui a ouvert la partie nord de l’océan Atlantiq ue. C’est en tout cas ce que soutient une étude publiée en 2022 dans la revue Nature Géoscience. À la suite de l'analyse isotopique d'échantillons de calcite prélevés dans les sédiments marins du Pacifique tropical et du sud de l'océan Atlantique, les chercheurs ont découvert une période pendant laquelle la Terre était très chaude. La température moyenne augmente d'au moins 7°C dans les latitudes hautes, voire jusqu'à 15°C pour la température de surface des océans dans les latitudes basses de l'hémisphère sud en seulement 10000 à 20000 ans. Un temps extrêmement court à l’échelle géologique. Il va sans dire que le visage de la planète était très différent. Des forêts tropicales occupaient les moyennes latitudes et la température des eaux aux tropiques pouvait dépasser 40 °C. Des palmiers couvraient l’Antarctique et les crocodiles baignaient d ans l’océan Arctique. Notons également l’absence totale de glace, même sur les plus hauts sommets. Cela a chamboulé la faune, la flore et le paysage. Cet épisode extrême est lié à l’injection brutale de CO2 dans l’atmosphère par le volcanisme et la tectonique des plaques et porte le nom de maximum thermique du Paléocène-Éocène . Ce dernier a duré quelque 170 000 ans et s’est accompagné d’extinctions marines et terrestres. image Un précédent voyage l'avait déjà propulsé vers nos contrées, il y a environ 50 000 ans. La comète était ensuite repartie dans l'autre sens, mais sans aller aussi loin que le nuage de Oort. Cette fois-ci, elle finira probablement par être « définitivement éjectée du système solaire ». Venue des confins du système solaire, la comète « C/2022 E3 (ZTF) » a été découverte en mars 2022. Après 50 000 ans d'absence dans notre ciel, elle s'apprête à passer près du Soleil cette semaine et pourrait être visible à l'œil nu à la fin du mois de janvier. Le diamètre de ce petit corps rocheux et glacé est estimé à environ 1 km. On doit sa découverte au programme de relevé astronomique du ciel Zwicky Transient Facility (ZTF) qui exploite le télescope Samuel-Oschin de l'Observatoire Palomar, en Californie. Détectée alors qu'elle passait dans l'orbite de Jupiter, la comète se dirige actuellement vers le Soleil et atteindra son périhélie, c'est-à-dire son point le plus proche du Soleil, le 12 janvier, selon les calculs des astronomes. L'objet céleste se trouvera alors « 10 % plus loin » du Soleil que ne l'est la Terre (environ 150 millions de km), a précisé à l'AFP Nicolas Biver, de l'Observatoire de Paris-PSL. -Sommaire 50 000 000 – PREMIER PASSAGE D’UNE COMÈTE RECIDIVISTE

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