FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

2 000 000 – HOMO - L’ADAPTATION DU POUCE image L’apparition du pouce a généré une révolution culturelle importante chez les hominidés, façonnant les développements d’Homo sapiens. Notre corps humain est le fruit d’une longue évolution. Y compris pour nos pouces. Ces extrémités ont même représenté un avantage adaptatif clé dans notre histoire. Leur dextérité nous permet de « saisir » efficacement les objets, ce qui a joué un rôle dans notre capacité à fabriquer et à utiliser des outils. Une étude parue le 28 janvier 2021 dans Current Biology retrace l’histoire de la dextérité de ce doigt chez les hominidés. Leur analyse permet de remonter la dernière évolution biologique ayant augmenté la dextérité du pouce des hominidés à 2 millions d’années. C’était bien avant l’apparition de notre espèce, Homo sapiens , il y a quelque 300 000 ans. Il y a eu, avant notre espèce et en parallèle de son développement, l’ Homo naledi , l’ Homo habili s, l’ Homo erectus , Homo néandertalis , l’Homo denisovensis. Nous partageons donc, avec tous ces hominidés apparus récemment, cette évolution majeure du pouce. Les Australopithèques, apparus il y a plus de 4 millions d’années n’ont probablement pas disposé de cet avantage évolutif. Plus précisément, la dextérité de leur pouce était déjà bien avancée dans l’histoire de l’évolution, car ils utilisaient déjà des outils en pierre. En revanche, cette dextérité était « moins prononcée » car leur pouce est plus proche de celui des chimpanzés que des humains. L’évolution du pouce, conduit spécifiquement au pouce opposable , c’est -à-dire la possibilité de facilement toucher les autres doigts avec le pouce. C’est ce qui apporte une faculté développée de préhension (capacité de saisir quelque chose, sans que l’objet saisi ne tombe), transformant la main en une forme de pince longue et solide. image image Deux squelettes partiels ont été découverts en août 2008 dans les dépôts de la grotte de Malapa (à 40 km de Jonannesburg) en Afrique du Sud. Les fossiles sont datés entre 1,95 et 1,78 millions d’années. La description des fossiles et de l’espèce a été publiée par le Professeur Lee Berger (le découvreur) dans la revue Sciences , en avril 2010. La bonne conservation des fossiles et l’absence de traces de morsures indiquent un ensevelissement rapide ainsi qu’une mort accidentelle. Les deux individus se sont soi t réfugiés dans une grotte, soit ont glissé à l’intérieur sans pouvoir en ressortir. Des ossement de faune associés aux squelettes ont également été découverts : hyene, souris, antilope et lapin. A noter, deux autres individus ont également été identifiés mais ils sont toujours en cours de dégagement. Les deux fossiles ont été retrouvés à un mètre l’un de l’autre et semblent être décédés au même moment, il y a un peu moins de 2 millions d’années. Les études montrent qu’ils appartiennent à une femelle adulte et à un enfant mâle d’une dizaine d’années. -Sommaire 1 950 000 – AFRICA - HOMO - L’AUSTRALOPITHECUS SEDIBA

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