FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

émises. Le développement de ces aires serait dû à des mutations sur le gène dit de la parole, FOXP2. Ces mutations remontant à 100 000 ou 200 000 ans AEC ont sans doute été déterminantes pour passer des mots à la syntaxe. Du langage animal aux langues humaines, sonores, visuelles ou chimiques, la communication animale, innée, exprime surtout émotions et besoins. Mais le langage humain articulé, a un trait commun à toutes les cultures, sait être abstrait et objectif. Les linguistes ont longtemps tenu la parole pour une acquisition culturelle , apparue vers 150 000 ans (50 000 ans pour de véritables langues) avec Homo sapiens : "le big-bang culturel du paléolithique supérieur est la conséquence de l'invention du langage ", proposent William Noble et Iain Davidson. Ils auraient développé un proto-langage sans grammaire « moi soulever os », évoluant au fil du temps vers un langage plus élaboré vers 15 000 ans AEC avec les homo Sapiens qui parlaient un langage mieux structuré, avec évidemment une meilleure compréhension qui facilita l’évolution de l’ espèce humaine. image image image image Il y a environ 146 000 ans, une gigantesque espèce humaine au crâne imposant, nommée Homo longi ou « l’ Homme Dragon », évoluait dans les forêts glaciales du nord de la Chine. Malgré ses proportions singulières, cette ancienne lignée humaine a récemment été identifiée comme un parent étroit d’Homo sapiens. Ce crâne révèle des caractéristiques singulières telles que des orbites oculaires carrées, des pommettes plates et basses, ainsi que des dents d’une taille considérable. Bien que son apparence puisse sembler distincte, des chercheurs ont avancé l’idée qu’Homo longi pourrait être génétiquement plus proche des humains modernes que ne le sont les Néandertaliens, ce qui remettrait ainsi en question les schémas évolutifs préalablement établis. Cette hypothèse avait alors jeté une lumière nouvelle sur la diversité des hominidés et leurs relations évolutives complexes au cours de cette période ancienne. les chercheurs ont déterminé qu’Homo longi avait un tour de tête de 65,1 centimètres. Cela signifie que cet individu avait de loin la plus grosse tête de tous les hominidés connus. Sur ce point, il rivalisait avec les gorilles et les lions. Selon les experts qui ont analysé le crâne il y a quelques années, la taille massive de cette espèce pourrait refléter une adaptation aux températures glaciales de la région dans laquelle il évoluait qui pouvaient descendre à plus de -15°C en hiver. En règle générale, une taille plus imposante peut en effet contribuer à une meilleure isolation thermique en raison d’une plus grande rétention de chaleur corporelle. Mais ce classement ne fait pas consensus. Certains paléoanthropologues émettent rapidement l’hypothèse d’un lien possible avec les mystérieux Dénisoviens. Ces derniers n’étaient alors connus que par de rares fragments fossiles et par l’ADN extrait -Sommaire 146 000 – HOMO LONGI CHINOIS ou DENISOVIEN

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