FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
120 000 – CLIMAT - L’ARABIE VERDOYANTE image On a découvert en 2017 des empreintes d’homo sapiens après l’érosion de sédiments sur le site du lac Alathar. 7 au total. Ce qui reste très rare dans le monde, car les traces de pas restent éphémères. En 2020, une nouvelle étude révèle qu'un ancien lac du désert du Néfoud a vu passer il y a 120.000 ans des Homo sapiens, mais aussi des buffles, des chameaux et des éléphants. Il faut imaginer un terrain "de savane et d'herbes hautes, plein d'animaux, que les chasseurs-cueilleurs auraient suivis pour les chasser", raconte le Pr. Petraglia. Alors qu'il y a dix ans encore, on ne connaissait pas de site archéologique datant de plus de 10.000 ans dans la péninsule arabique. "On supposait que les déserts avaient toujours été là, et il n'existait pas de données sur l'environnement pouvant montrer à quel point ils avaient pu être différents par le passé", explique-t-il. Depuis, des images satellites ont identifié plus de 10.000 anciens lacs asséchés, dont quelques centaines seulement ont été explorés. La technologie d’aujourd’hui permet de retrouver des traces longtemps ignorées. Encore faut-il avoir la volonté et les moyens d’aller vérifier. image image Le fossile de Misliya sur le mont Carmel, en Israël, ne paie pas de mine : un fragment de maxillaire supérieur gauche et les dents associées. Pas de crâne complet ou d’os de membres. L’étude de ces restes a cependant pris un temps considérable : la fouille de cette grotte a débuté en 2001. Le fossile a été trouvé dès la saison suivante. Mais l’équipe internationale constituée pour analyser ces restes, les dater et les replacer dans leur contexte archéologique a pris toutes les précautions avant de publier ses résultats, vendredi 26 janvier 2018 dans la revue Science. 118 000 – CLIMAT - REFROIDISSEMENT DE L’EUROPE La dernière période glaciaire a commencé en Europe par une période de sécheresse dévastatrice qui a duré 468 ans. Lorsque la période chaude de l'Eémien a pris fin il y a 118 000 ans, non seulement les températures ont chuté, mais les précipitations ont également fait défaut. Les incendies de forêt et les tempêtes de poussière ont décimé les forêts mixtes qui poussaient alors dans l'Eifel, rapportent les chercheurs de Frank Sirocko de l'université de Mayence dans la revue Nature. Les paléoclimatologues ont étudié des dépôts vieux de 140 000 ans dans 30 mares asséchés de l'Eifel occidentale. Dans ces cratères volcaniques d'à peine plus d'un kilomètre de diamètre s'étaient formés autrefois des lacs pouvant atteindre 150 mètres de profondeur, dans lesquels des couches de boue se déposaient année après année. Les sédiments lacustres constituent des archives climatiques uniques : -Sommaire 120 000 – HOMO SAPIENS ISRAËL -Sommaire
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