FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

longtemps que l'Homme moderne possède dans son patrimoine génétique des traces d’ADN de Neandertal et de Denisova issu d'hybridation entre les espèces d’hominidés . Une nouvelle étude publiée dans la revue Science Advances vient de quantifier cet ADN exogène et affirme qu'à peine 1,5 à 7 % de génome humain est spécifique à l'Homme moderne. Les chercheurs ont récolté l'ADN de fossiles de nos proches parents (Néandertaliens et Dénisoviens) datant de 40.000 à 50.000 ans et l'ont comparé au génome de 279 humains modernes du monde entier. Grâce à une méthode de calcul appelée graphe de recombinaison ancestral -- un procédé stochastique qui simule un arbre phylogénétique en remontant dans le temps jusqu'à l'ancêtre commun d'une séquence ADN --, ils ont pu démêler les similitudes et les différences entre les différents ADN. Ils ont ainsi constaté que seulement 1,5 % du génome humain est à la fois unique et partagé entre toutes les personnes vivantes aujourd'hui, et que jusqu'à 7 % du génome humain est plus étroitement lié à celui d'Homo sapiens qu'à celui des Néandertaliens ou des Dénisoviens. Cela ne veut pas dire que 93 % de notre génome est néandertalien. En réalité, chaque individu non africain possède seulement 1,5 à 2 % d'ADN de Neandertal. Mais si l'on regarde différentes personnes, ces bouts d'ADN néandertaliens se situent à différents endroits du génome, ce qui fait que lorsqu'on les additionne, une large partie du génome humain est couverte. Une autre large partie du génome comprend aussi de l'ADN issu d’autres hominidés éteints et encore inconnus . Le chiffre de 1,5 à 7 % correspond donc à de l'ADN strictement unique à Homo sapiens et que l'on ne trouve pas chez d'autres espèces. D'après les chercheurs, cette faible partie d'ADN spécifiquement humain est particulièrement liée aux fonctions de développement neuronal, ce qui suggère que l'évolution du cerveau a joué un rôle important pour l'émergence de l'espèce Homo sapiens. Mais impossible de connaître la fonction biologique exacte de ces gènes, une grande partie de l'ADN étant en réalité non codante (dit ADN poubelle). L'étude révèle également que les mutations spécifiques à l'Homme ont émergé en deux vagues distinctes, il y a 600.000 ans et il y a 200.000 ans. Difficile de savoir ce qui a bien pu déclencher ces sursauts ; peut-être un événement environnemental ou un brassage particulièrement important entre des populations d'hominidés. On entend souvent dire que nous avons 98 % de gènes communs avec le chimpanzé et 70 % de nos gènes avec les mouches. En réalité, cette comparaison porte uniquement sur les gènes « codants », ceux qui expriment une protéine. Et, ce dernier ne compte que pour 1,5 % de l’ADN total, ce qui veut dire que nous n’avons un commun avec le chimpanzé que 98 % de 1,5 % de notre ADN. Vu sous cet angle, cela change tout.

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100 000 – PORTUGAL - LA GROTTE D’OLIVE IRA ET LE FEU image image image image les Néandertaliens étaient aussi intelligents que les homo sapiens car ils savaient comment contrôler le feu et s'en servaient pour cuisiner. Le fait que les Néandertaliens

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