FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
de son côté, remonte à environ 75 000 ans. Quant à savoir ce que les créations veulent dire, à ce jour, « il n’y a rien qui puisse nous permettre de comprendre précisément ces populations », explique l’archéologue Ludovic Slimak. image image image image Les premières traces d’ Homo Sapiens découvertes en France datent, elles, de 54 000 ans dans la Drôme. Par déduction, il semble donc impossible que ces gravures aient été réalisées par une espèce plus savante que Néandertal. Les dessins en question ne représentent pas une forme en particulier , il ne s’agit pas d’un animal, d’une personne ou d’un symbole reproduit de manière figurative. Cela pose alors une question : est -ce de l’ art ? Pour Jacques Jaubert, co- auteur de l’étude interrogé par France Culture : « On ne peut pas affirmer que ces manifestations graphiques sont vraiment symboliques, ça peut être des décomptes, ça peut être n'importe quoi de non symbolique, mais, il y a capacité à dessiner, à graver et représenter quelque chose qui n'est pas encore le monde, mais une partie non figurative du monde ». image image image Dès 1934, à Yale, Franz Kurie suggère l'existence du carbone 14. Dès 1936, il est établi que les neutrons rapides réagissent avec l'azote pour donner du bore tandis que les neutrons lents réagissent avec l'azote pour former du carbone 14. Le carbone 14 a été découvert le 27 février 1940 par Martin Kamen du Radiation Laboratory et Samuel Ruben du département de Chimie de l'université de Californie à Berkeley. Avec le potassium 40, le carbone 14 constitue la deuxième source de radioactivité du corps humain. Essentielle dans des domaines tels que l'archéologie et les géosciences, la datation au radiocarbone est désormais plus précise grâce au travail d’une équipe internationale étalé sur plus de sept ans et publié en 2020. Trois nouvelles courbes de datation ont été créées, adaptées chacune à une zone spécifique de l'objet étudié. Développée il y a 71 ans, la datation au radiocarbone est l’une des techniques les plus connues pour évaluer l’âge des objets historiques. Des os aux restes de plantes, tout élément peut être daté de manière absolue, à condition que son âge n’excède pas les 55.000 ans. La technique repose sur deux isotopes du carbone : le 12C (l’isotope stable) et le 14C (radioactif). Lorsqu’une plante ou un animal est vivant, il absorbe le carbone de son environnement. Son rapport isotopique (le rapport entre le 12C et le 14C) est alors le même que celui de l’atmosphère. Lorsque l’organisme meurt, il n’absorbe plus de nouveau carbone. Au cours du temps, le 12C qu’il contient reste stable, mais le 14C radioactif se désintègre à un rythme exponentiel (décroissance de moitié tous les 5 730 ans) : le rapport isotopique change donc, et permet d’estimer la date du décès de l’organisme. Si elle permet de dater toutes sortes d’organismes vivants (bois, charbon, -Sommaire 55 000 – DATATION MAXIMUM AU CARBONE 14
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