FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

plus volumineux et son système pileux moins développé. D'un point de vue éthologique, le genre Homo se distingue par la complexité de ses relations sociales, l'utilisation d'un langage articulé élaboré transmis par apprentissage, la maîtrise du feu, la domestication de nombreuses espèces végétales et animales, la faculté de fabriquer des outils, ainsi que l'aptitude de son système cognitif à l'abstraction et à l'introspection. Plus généralement, il se distingue de toute autre espèce animale actuelle par la complexité de ses réalisations techniques et artistiques, l'importance de l'apprentissage et de l'apport culturel dans le développement de l'individu, mais aussi par l'ampleur des transformations qu'il opère sur les écosystèmes. La science qui étudie l'homme sous tous ses aspects est l'anthropologie. 48 000 – HOMO – ATTENTION AUX RECONSTITUTIONS PRÉHISTORIQUES Toute représentation qui porte sur la couleur de peau des hommes préhistoriques jusqu’à nos jours est un thème très compliqué pour la plupart des individus qui ont été abreuvé pendant toutes leurs jeunesses d’images , et de personnages de musée sans fondement scientifiques, surtout avec les Néandertaliens. image Sur un site Internet consacré au Vallon-Pont- d’Arc et à son exploitation touristique, dont la réplique de la grotte doit être le moteur principal, on voit un homme supposé être l’auteur de figures animalières. Pourquoi un homme ? Il serait donc entendu que les femmes du paléolithique n’étaient bonnes qu’à cuisiner, coudre ou porter des enfants, et incapables de dessiner ? L’artiste a également de longs cheveux , faute de savoir les couper, mais une barbe courte : étrange incohérence. Sa peau est claire. Il a un côté hippie des années 1960. Qu’en sait la science avec précision ? Rien. Les peintres du Pont- d’Arc avaient peut -être le crâne rasé car le tranchant des racloirs de silex aurignacien est très efficace. Ils avaient, qui sait, les oreilles percées, des peintures corporelles. Ou pas. Ils avaient, pourquoi pas, les seins nus dans un décolleté de fourrure de renard ou d’ours, car ces « ils » é taient peut-être des « elles ». image La collision fortuite de ces images dans l’actualité soulève nombre de questions. A quoi servent-elles et sur quoi se fondent-elles ? Que peut- on affirmer sur l’apparence des hominidés d’il y a deux millions d’années comme sur celle des hommes du paléolith ique supérieur, séparés de l’époque actuelle par seulement une à trois dizaines de milliers d’années ? Ces dioramas en apprennent -ils plus sur les temps préhistoriques ou sur le nôtre ? Autrement dit : de quels stéréotypes d’aujourd’hui ces temps reculés sont-ils la projection ? image image image image image Le désir de donner un visage à nos ancêtres est aussi vieux que la préhistoire elle même. Dès la seconde moitié du XIXe siècle, les essais se sont succédé grâce à la collaboration de praticiens de la sculpture collaborant avec les archéologues et les paléontologues qui étudiaient les crânes et les fragments de squelettes. Ce que ces -Sommaire

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