FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

similitudes entre le squelette de Nazlet Khater et les squelettes de Jebel Sahara et de Wadi Halfa. Le squelette était en possession de l’Université de Louvain en Belgique. À la suite des efforts diplomatiques entre l’Egypte et la Belgique, l’Université de Louvain a accepté de restituer l’homme de Nazlet Khater , après plus de 30 ans. L’artefact est considéré comme un artefact très important dans l’histoire de l’Égypte, comme l’a souligné le ministre des Antiquités Mamdouh Eldamay. image image image image image L’atlas génétique de l’Europe paléolithique se précise. L’équipe de Johannes Krause, de l’institut Max - Planck pour l’anthropologie évolutive à Leipzig, a rassemblé le séquençage de 1,24 million de sites de l’ADN de 356 chasseurs cueilleurs sapiens provenant de plusieurs dizaines sites paléolithiques européens occupés au cours des 35 000 dernières années. Les données des chercheurs ne concernent pas la première culture matérielle paneuropéenne – l’Aurignacien – , mais montrent que celle du Gravettien (- 33 000 à - 26 000 ans), qui lui succède était pratiquée non pas par une seule, mais par deux populations, qui se partageaient l’Europe avant le dernier maximum glaciaire (de - 26 000 à - 19 000 ans) : le groupe de Věstonice (d’après les sites proches de ce vill age Tchèque), qui peuplait les territoires actuels de l’Italie, la République tchèque et l’Autriche ; et le groupe de Fournol (d’après l’abri de Fournol, dans le Lot), répandue dans le sud - ouest de l’Europe (France et Espagne). Tandis que les premiers descendaient de chasseurs-cueilleurs plus anciens vivant à l’est (Russie), les seconds sont apparentés à des Aurignaciens, qui vivaient dans la région de la grotte belge de Goyet il y a 35 000 ans. Au cours du dernier maximum glaciaire, les populations humaines se sont réfugiées au sud : à l’ouest du Rhône et dans la péninsule Ibérique, Fournol a développé la culture matérielle du Solutréen (- 23 000 à - 19 000 ans) ; à l’est, la tradition gravettien ne a persisté jusqu’à ce que, il y a environ 17 000 ans, des groupes en provenance du Proche- Orient arrivent en Italie, y fondant le groupe nommé Villabruna (d’après la sépulture de l’abri Villabruna, dans les Dolomites). Progressant vers le sud, la cultur e matérielle épigravettienne (- 17 000 à - 10 000 ans) pratiquée par les membres du groupe Villabruna a atteint la Sicile il y a environ 14 000 ans, mais s’est aussi étendue au- delà de l’Italie, puisque les chercheurs ont trouvé des preuves d’ascendance Villabruna chez un individu mort il y a 19 000 ans à El Mirón, en Espagne. Nous apprenons ainsi que la culture matérielle épigravettienne, que l’on pensait issue du Gravettien oriental, est importée, et aussi que les hommes du Paléolithique ont circulé après le dernier maximum glaciaire dans un corridor méridional reliant les Balkans et la péninsule ibérique. -Sommaire 35 000 – HOMO SAPIEN – L’EUROPE PALÉOLITHIQUE

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