FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
Les généticiens ont aussi montré qu’après le dernier maximum glaciaire, les populations réfugiées au sud se sont redéployées vers le nord, en mélangeant les gènes des groupes Villabruna et Fournol. En France, en Belgique, en Allemagne et en Pologne actuelles, ces groupes ont donné la population étiquetée par les chercheurs « Goyet Q2 », associée à la culture matérielle magdalénienne, connue pour son art pariétal à couper le souffle. Il y a 14 000 ans environ, la fusion complète entre Villabruna et Goyet Q2 a donné le groupe Oberkassel, qui semble avoir été homogène de la Pologne au Royaume-Uni. Nous lui devons la composante génétique issue des chasseurs-cueilleurs occidentaux toujours visible dans les gènes des populations actuelles de l’Europe de l’Ouest. Plus à l’Est, c’est une autre population, dont les membres avaient une peau plus claire que ceux d’Oberkassel et des yeux sombres, que l’on retrouve : la population Sidelkino. Elle a fini par développer la culture Sidelkino en Russie occidentale, tandis que des incursions d’individus génétiquement issus du groupe Oberkassel ont commencé à atteindre la région du Don et de la Volga, en Russie, il y a 8 000 ans. Enfin, même si la démographie des agriculteurs qui sont arrivés en Europe depuis l’Anatolie était p lus dynamique que celle des chasseurs-cueilleurs locaux, les chercheurs ont constaté que des individus dotés d’une ascendance principalement Oberkassel ont persisté en Allemagne jusqu’à il y a environ 5 200 ans, en plein Néolithique – un phénomène déjà remarqué au nord de la France. Cela suggère que pendant la transition néolithique, certains chasseurs- cueilleurs occidentaux n’ont pas disparu mais ont adopté le mode de vie agricole, si bien que nous avons pu hériter de certains de leurs gènes. image image image C’est un p éroné de babouin portant vingt-neuf encoches retrouvées dans une grotte de la chaîne montagneuse des Lebombo au Swaziland ; il pourrait s’agir d’un calendrier lunaire, spécifiant le nombre de jours d’une lunaison, similaire dans son principe aux encoches calendaires utilisées aujourd’hui encore par les San de Namibie. Cet os témoigne de l’existence d’un système de comptage très sophistiqué qui permettait à l’homme de maîtriser le temps (phases de la lune…). C’est la première trace visible de l’émergence de calculs dans l’histoire de l’humanité, comme en témoigne le cher cheur anglo-saxon Richard Mankiewicz. L'os de Lebombo est daté entre 37 000 et 35 000 ans AEC par datation par le carbone 14. -Sommaire 35 000 – AFRICA - L’OS DE LEBOMBO
-Sommaire
34 000 – ALLEMAGNE - L’EROTISME DE L’AGE DE PIERRE image image image image Les premières fouilles ont été creusée à Breitenbach en 1925. Près d'une centaine d'années plus tard, les archéologues reconnaissent depuis longtemps la grande importance du site que l'on retrouve aujourd'hui en Saxe-Anhalt. Un peu moins de 20
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