FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

découvert, le génome néandertalien n’avait pas encore été séquencé. Mais on sait aujourd’hui que les humains et les Néandertaliens se sont croisés pendant plusieurs milliers d’années. Notre ADN contient d’ailleurs entre 1 et 3 % d’ADN d’origine néandertali enne. Les chercheurs n’ont depuis jamais cessé de s’intéresser au petit garçon et une nouvelle étude dans la revue Science Advances a permis de dater plus précisément le squelette grâce à une nouvelle méthode d’analyse chimique. Le squelette de l’enfant de Lapedo a été initialement daté entre 20 000 et 26 000 AEC grâce aux méthodes traditionnelles de datation au radiocarbone. Mais une datation plus précise pourrait apporter des indices majeurs quant à l’occupation de cette région et de la migration des humains. Les nouvelles dates, qui s'échelonnent entre 25 830 et 26 600 AEC , ont été déterminées grâce à l’utilisation d’une méthode appelée analyse du radiocarbone spécifique aux composés (CSRA). Normalement, le collagène est extrait de l'os et daté en vrac, mais cette méthode consiste à extraire un acide aminé spécifique du collagène de l'os, l'hydroxyproline et à le dater à la place. L'hydroxyproline est rare ailleurs dans la nature et agit essentiellement comme une "empreinte" du collagène. En datant l'hydroxyproline, nous pouvons donc être sûrs que le carbone que nous datons provient directement de l'os et non d'une contamination", détaille Bethan Linscott, géochimiste à l'université de Miami et premier auteur de l'étude, dans un courriel à Gizmodo. Un avantage considérable lorsque les os sont, comme dans ce cas précis, mal conservés. L’enfant de Lapedo a donc vécu il y a environ 28 000 ans, soit beaucoup plus tôt que ce que les scientifiques pensaient au départ. image image image La Vénus de Willendorf, estimée entre 25 000 et 30 000 ans, a été découverte en 1908 à Willendorf près de Krems en Autriche. Mesurant 11 cm de haut cette statuette féminine n’a pas, comme les autres « vénus », été sculptée dans des matières animales comme l’ivoire ou l’os. Elle a été réalisée dans une matière spécifique, l’oolithe, une structure minérale de sédimentation que l’on ne trouve pas dans la région de Willendorf. La statuette représente une femme nue stéatopyge aux hanches et aux seins volumineux. Des traces de pigments laissent penser qu‘à l’origine la statuette était totalement recouverte de rouge. Son sexe est visible et marqué. Sa tête est recouverte d’un tressage (cheveux, coiffe…) qui masque entièrement son visage. Ses mains et ses bras, minuscules, semblent reposer sur sa poitrine. La mise en avant de ses attributs sexuels a toujours fait penser que la Vénus préhistorique de Willendorf était une sorte de totem de fécondité. L’étude à démontrée que la pierre utilisée pour sculpter la figurine provient du nord de l’Italie, à plus de 550 kilomètres de Willendorf en Autriche. Les chercheurs ont cherché les chemins les plus simples à travers les Alpes sans traverser la chaine de montagnes. Pour l’équipe les paléolithiques devaient -Sommaire 25 000 – AUTRICHE - LA VÉNUS DE VILLENDORF

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