FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
des rennes, des loups, des lions… À cette époque, « l’Aquitaine est le dernier refuge de vie dans une France réduite à un vaste désert », écrit Stéphane Durand. Avec la fin de l’ère glaciaire, les arbres (chênes , bouleaux, hêtres, pins, aulnes… ) ont pris leur revanche et, depuis leurs refuges méridionaux, ont gagné le nord à la vitesse stupéfiante de 2 km par an, une vitesse cent fois supérieure à celle observée aujourd’hui, selon les botanistes (bien incapables d’expliquer le phénomène). Dans leur sillage, mais en empruntant des routes souvent impossibles à retracer, le petit peuple des forêts a migré. C’est l’époque où un écureuil pouvait sauter d’arbre en arbre, de l’Aquitaine à la Lorraine, des rives de la Méditerranée à la Bretagne. De cette forêt, on ne sait pas grand-chose. « Aucun témoignage direct de la grande forêt vierge française ne nous est parvenu », note l’auteur. Seule certitude « à l’époque gauloise, il n’en subsistait déjà plus que des lambeaux , alors qu’elle se maintiendra longtemps de l’autre côté du Rhin. Le déboisement est l’œuvre de l’homme. » Le climat était plus froid de 3 à 6 °C en moyenne par rapport à l’époque actuelle. De plus, les concentrations en gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère étaient plus faibles. D’une manière générale, cette période se caractérise par une extension extrême des calottes de glace ainsi que par un niveau minimal des mers de moins 120 m qu’actuellement. image image image L'une des plus vieilles pyramides au monde vient-elle d'être révélée en Indonésie. C'est ce qu'ont suggéré des scientifiques lors de la réunion annuelle de l'American Geophysical Union (AGU) tenue le 12 décembre dernier à Washington. La pyramide en question se trouve près du village de Karyamukti sur l'île de Java. La structure se trouve en effet au même endroit qu'un célèbre site mégalithique connu sous le nom de Gunung Padang. Découvert au début du XIXe siècle, ce site abrite des rangées de murs, de colonnes de pierres et différents espaces dont l'origine reste floue mais que les habitants de la région considèrent comme sacrés. L'ensemble est perché à quelque 885 mètres d'altitude sur ce que les archéologues pensaient être une colline verdoyante. Du moins jusqu'ici. image image Image image image image image Après avoir mené de nouvelles recherches, les scientifiques indonésiens affirment que la colline ne ferait pas partie du paysage naturel. Il s'agirait en réalité d'une construction née de mains humaines et camouflée par la végétation. Pour en avoir le cœur net, ils ont décidé d'explorer sous le sol de la "colline" en utilisant différentes techniques dont la tomographie à rayons X et l'imagerie 3D. Ceci aurait permis de révéler graduellement plusieurs couches s'étendant sur une surface totale de 15 hectares. Chaque couche représenterait une période distincte au fil des millénaires et -Sommaire 20 000 – INDONESIE - LA PYRAMIDE DE GUNUNG PADANG
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