FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
fabrique une sorte de tige en fibre de verre (silice) qui a permis aux chercheurs de déterminer, en 1986, que son âge était de 11 000 ans ! Ainsi, l’éponge Monorhaphis chuni, découverte à la fin du XIXème siècle, fabrique une spicule de quelques millimètres de diamètre pouvant atteindre 3 mètres de longueur grâce à laquelle elle peut s’ancrer sur les fonds sableux. Cette fibre est constituée d e couches de silice concentriques qui se déposent autour d’une trame protéique extrêmement fine. Cette structure possède de remarquables propriétés mécaniques assurant à la fois résistance et flexibilité hors du commun ainsi qu’une transparence bien supérieure à nos meilleures fibres optiques utilisées dans les télécommunications. Une autre caractéristique de cette espèce d’éponge : elle peut vivre jusqu’à plus de 11 000 ans ! cette longévité exceptionnelle confèrerait à ces éponges le statut « d’archives paléoclimatiques » selon certains chercheurs. Une autre « éponge de verre » appelée corbeille de Vénus ou éponge à crevettes vit fixée sur les fonds marins entre 150 à plus de 5000 mètres de profondeur dans le Pacifique Sud, il s’agit d’Euplectella aspergillum, une merveille de la nature. Cette éponge fabrique également un squelette en fibres de verre dont l’architecture complexe repose sur l’enchevêtrement d’un treillis de fils de silice avec une précision nanométrique. Je v ous rappelle que la synthèse du verre dans l’industrie nécessite des températu res élevées pour s’attaquer à la structure de la silice minérale que l’on trouve dans le sable par exemple. Du coup, la fabrication du verre a un coût énergétique non négligeable. Nous avons donc beaucoup à apprendre des éponges qui, avec un minimum de matière et à une température généralement comprise entre 0 à 30°C fabrique du verre qui possède une résistance mécanique très élevée tout en gardant une exceptionnelle flexibilité. Cette propriété pourra permettre aux ingénieurs et aux architectes de pouvoir construire des édifices et des structures extrêmement solides à partir de matériaux fragiles. 8 500 – FAUNE - LES ANIMAUX DOMESTIQUES Au Mésolithique, sur certains sites du Moyen-Orient il y a 8 500 ans, des restes archéozoologiques témoignent de la domestication : les aurochs sont devenus des bœufs, les mouflons sont devenus des moutons, et les chèvres sauvages sont devenues des chèvres domestiques. Au Néolithique, on a trouvé une tombe qui renfermait les restes d'un homme et d'un chaton. On en a déduit que l'homme a domestiqué le chat pour chasser les souris qui profitaient des stocks de blé à cette époque. Des traces d'ossements d'animaux domestiqués laissés par des assemblées sociales humaines telles que des dîners émergent ; ces ossements furent découverts dans des fouilles de foyers dans d'anciennes cuisines. Bien que la domestication des animaux fût -Sommaire
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