FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
probablement très commune précédemment, il est certain que les chèvres et les moutons étaient domestiqués dans toute l'Asie dès 8000 AEC. Le blé était cultivé et largement utilisé en Mésopotamie dès 7700 AEC, les chèvres élevées dès 7000 AEC, les moutons dès 6700 AEC et les porcs dès 6500 AEC. Au moment de la création de la première ville mésopotamienne d'Eridu en 5400 AEC, l'élevage était largement pratiqué et les animaux domestiques étaient utilisés comme main- d'œuvre (pour le labourage par exemple), comme animaux de compagnie et comme source de nourriture. Les chevaux furent apprivoisés dès 4000 AEC et, avec le temps, devinrent un élément important de la guerre en tirant les formidables chars des divers États nations. Finalement, les éléphants, les tigres et les lions furent employés sur le champ de bataille, en particulier dans les derniers cas de campagnes persanes, lors de la guerre indienne pour faire face à Alexandre le Grand, et, notoirement, pendant les guerres puniques menées par Hannibal de Carthage contre les Romains. Des fouilles de décharges à l'extérieur des villes de la région de la Mésopotamie montrent une diminution progressive du nombre d'os de gazelles sauvages après 7000 AEC (ce qui, a-t-on suggéré, démontrait un épuisement du gibier sauvage) alors que le nombre d'os de moutons et de chèvres domestiqués augmente après cette même date. Ce même schéma s'est également présenté en Chine, en Inde et en Égypte. Les chercheurs ont déterminé que ces moutons et ces chèvres étaient domestiqués, et non sauvages. image image image Tous les bovins modernes sont les descendants de 80 vaches qui ont été domestiquées en Iran à partir de l'aurochs sauvage, a démontré une équipe internationale de chercheurs. Pour reconstituer l'histoire des lignées bovines domestiques, les chercheurs ont comparé de petites variations de séquence observées dans l'ADN de 15 bovins archéologiques avec celles des vaches modernes. Les simulations informatiques établissent que les différences observées ne pouvaient résulter que d'un petit nombre initial de vaches d'environ 80 têtes. Le recours à la paléogénétique permet de l'établir avec plus de précision, alors que les techniques classiques d'archéologie étaient limitées. Le détail de ces travaux est publié dans la revue Molecular Biology and Evolution. L’Aurochs a régné dans les grandes plaines préhistoriques de l’Eurasie et du nord de l’Afrique. C’est lui qui est représenté sur les parois de la grotte de Lascaux. Alors que le dernier spécimen sauvage est mort en Pologne, en 1627, ce sont les directeurs des zoos de Munich et de Berlin qui, au début du XXe siècle, l’ont reconstitué en sélectionnant des caractères sauvages (grandes cornes en forme de lyre, robe fauve charbonnée, c’est -à-dire couleur châtaigne, et avant puissant) présents chez des races bovines actu elles, comme la Highland d’Écosse ou le taureau de combat espagnol. « À force de croisements, ils sont parvenus à -Sommaire 8 500 – FAUNE - LES PREMIÈRES VACHES
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