FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

La première hypothèse est celle de « plans d’architectes ». Ces pièges, parfois longs de plusieurs kilomètres, sont composés d’enclos pouvant englober une superficie allant jusqu'à un hectare. Tout autour des enclos se trouvent « plein de petites cellules, qui après fouille, se sont avérées être des fosses », explique le paléo-chercheur. Fosses qui sont aujourd’hui totalement recouvertes d’accumulations de dépôts millénaires de sédiments. Les animaux sauvages suivaient de grands « murs guides » avant de se précipiter vers ces trous béants de 5 à 10 mètres de diamètre et de 2 à 3 mètres de profondeur. La totalité des éléments présents sur les sites semblent avoir été minutieusement pensés et élaborés pour que les troupeaux de gazelles et autres gibiers y tomb ent, avant d’être ramassés par les chasseurs, « qui sont finalement plus des trappeurs que des chasseurs », précise Rémy Crassard. « La particularité de ces plans est qu’ils sont à l’échelle », précise le chercheur. « C’est à- dire qu’ils sont très précis, et respectent des dimensions exactes, pour des lignes dont il est difficile de mesurer la trajectoire depuis le sol. Cette utilisation précise des plans, datés de la même période que les sites de chasse, suppose que la notion de dimensions existait déjà au Néolithique. Cette conscience aiguë de l’espace est d’autant plus impressionnante qu’il est très difficile de distinguer le dessin des structures, au niveau du sol, de la même façon que pour les célèbres lignes de Nazca, au Sud du Pérou » On peut ainsi aisément imaginer des groupes de personnes penchées sur la représentation gravée de leur territoire de chasse, afin de coordonner les visions de chacun, 2000 ans avant la naissance de l’écriture . image image image Sémites est un nom qui a été utilisé pour décrire différents peuples du Proche-Orient ancien. Il est forgé à partir du personnage biblique de Sem, fils de Noé. Dans la Bible hébraïque, les différents peuples connus par les rédacteurs ont été répartis selon les descendants de Noé. La liste de ces peuples figure au chapitre 10 de la Genèse. Dans le cas de Sem, le texte lui attribue 5 fils et 21 descendants, soit 26 peuples. Parmi les peuples cités, on trouve notamment les Araméens, les Assyriens, les Lydiens et les Élamites. Le patriarche Abraham étant un descendant de Sem, ses descendants, les Ismaélites et les Israélites, sont des « sémites » au sens de la Bible. Il se passe peu de journées sans que l’on n’entende parler d’antisémitisme. Sont désignés par là des actes ou des propos dirigés contre des membres ou des symboles (notamment les synagogues) de la communauté israélite. L’expression est ainsi employée au se ns d’antijuif. Pourtant, les Juifs sont loin d’être les seuls Sémites. Le terme a été inventé en 1781 par l’orientaliste allemand August Ludwig Schlözer, à partir du nom d’un des fils de Noé, Sem, pour désigner des langues dont la parenté avait été établie dès le Moyen- Âge par les savants juifs : l’hébreu, l’araméen, l’arabe. -Sommaire 7 000 – MOYEN-ORIENT – LES SÉMITES

509

Made with FlippingBook flipbook maker