FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

peau noire. En effet le taux important de mélanocyte trouvé était supérieur à la quantité présente chez un individu blanc.

Le professeur polyvalent Cheikh Anta Diop et son équipe ont effectué des analyses sur des échantillons qui ont été prélevés au laboratoire d'Anthropologie physique du musée de l'Homme à Paris sur les momies provenant des fouilles de Mariette en Égypte. Les résultats obtenus démontrent que la population de l'Égypte ancienne avait la peau noire. Si certaines évidences comme la situation géographique de l'Égypte et son climat menaient déjà à cette conclusion, cette dernière affirmation qui fut d'ailleurs consignée dans « le tome II de l'histoire générale de l'Afrique édité par l'Unesco » a encore du mal à être acceptée de nos jours. Oui c’est bien cela, l’UNESCO a édité un livre qui décrit, la couleur noire des anciens Égyptiens en Afrique. « Que dans l’égyptien ancien, le fonds « africain » qu’il soit noir ou clair, soit prépondérant, cela est plus que probable, mais dans l’état actuel de nos connaissances il est impossible d’en dire plus » . Ce colloque a réuni, du 28 Janvier au 3 Février 1974, 20 spécialistes, 5 observateurs et 2 représentants de l’UNESCO originaires de 14 nations différentes. Il a fallu donc régler la question de l’appartenance ou non de l’Egypte pharaonique à l’Afrique noire et ce, de manière scientifique et rigoureuse. C’est ainsi que fut convoqué le colloque international d’égyptologie du Caire sous l’égide de la plus grande institution scientifique du monde. A l’issu du colloque, la thèse d’une Egypte pharaonique négro -africaine fut formellement retenue. Cependant L’UNESCO n’a jamais dit que les Égyptiens étaient noirs. L'UNESCO a juste organisé un colloque (un débat scientifique). Le résultat du colloque est la remise en question de la place de l'Afrique dans l'histoire et le besoin de continuer les recherches sur l'Egypte ancienne sous un nouvel angle, notamment en étudiant ses liens avec l'Afrique subsaharienne. Il est curieux que les Français étaient surreprésentés à ce colloque, plus nombreux même que les Égyptiens, comme si l'histoire de l'Egypte était la leur. Il n'est pas étonnant qu'aujourd'hui encore ce soit en France qu'il y a le plus d'idéologies sur l'histoire égyptienne. image image En 1974 au Colloque du Caire, le professeur Cheikh Anta Diop avait demandé à pratiquer les mêmes analyses sur les momies royales de Thoutmosis III, Sethi Ier, et de Ramsès II, ce qui lui fut refusé, comme fût poliment déclinée l'offre présentée par des scientifiques japonais d'analyser l'ADN de la célèbre momie du pharaon (Toutankhamon) à l'aide d'un nouveau type d'appareil très performant, qu'ils étaient prêts à céder par la suite au musée. Nombre de scientifiques et de musées, dont celui de Londres, ont procédé à l'expérience, sans prendre la peine, curieusement, d'en publier les résultats. Bizarre ? La question reste posée. 47 ans après il attend toujours. C ’est l’explorateur Giovanni Battista Belzoni qui en découvrant le tombeau du pharaon Séthi 1 er en 1817 a pu apporter un éclaircissement assez important pour peu qu e l’on

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