FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
Egypte. Cependant le milieu de ces deux extrêmes, ajoute-t-il, correspond encore de nos jours à la couleur typique des monuments. La couleur de la peau peut se représenter par le n° 30 de l'échelle Broca, pour les sujets les plus clairs, et par le 28 ou le 29 pour les individus les plus foncés. Or le 28 est une nuance très foncée, puisqu'elle est brun-chocolat. Si la peau s'éclaircit en remontant vers le nord, c'est qu'il y a évidemment là une influence climatérique qui contribue à la décoloration du tégument, et comme nous savons que jamais un blanc n'est devenu noir en changeant de climat, mais qu'au contraire un noir peut devenir moins foncé sous cette même influence, nous sommes en droit d'admettre que les premiers Egyptiens sont venus du sud et non du nord. Quoi qu'il en soit, nous sommes bien fixés : de l'aveu unanime de tous les auteurs anciens et modernes, et comme l'indiquent aussi les monuments, les Egyptiens sont une race de couleur foncée et non une race blanche, bien que l'on puisse rencontrer parmi eux des individus parfaitement blancs. Lorsqu'on parcourt des musées d'antiquités égyptiennes, comme ceux de Paris et de Londres, l'on peut constater que le même type se répète souvent sur les bas-reliefs, sur les statues et statuettes, sur les peintures, sur les couvercles de sarcophages, etc.. Le type des anciens Egyptiens a déjà été fréquemment décrit, mais on n'a jamais insisté sur les caractères primordiaux qui contribuent à former ce type. Pour nous, c'est la forme du nez et des lèvres qui en constituent les éléments principaux. Le nez doit être étudié de face et de profil. De face, l'on remarque que l'organe à sa base est plus large que dans les races sémitiques et caucasiques, de sorte que les ailes du nez sont plus écartées et que le lobule est moins effilé et moins proéminent. Quelquefois même la largeur du nez atteint celle de la bouche. On voit donc que ce n'est pas un nez leptorrhinien comme dans les races blanches. En haut, la racine du nez remonte, sans démarcation, jusqu'à la ligne qui réunit les sourcils, et le nez, dans sa totalité, présente absolument la forme d'une pyramide triangulaire dont l'arête antérieure, qui représente le dos du nez, serait arrondie. De profil l'on observe que le nez est moins saillant que chez les blancs, ce qui concorde, du reste avec la largeur de la base du nez et que la racine du nez se continue presque en ligne droite avec le front, sans former ce qu'on appelle l'échancrure naso-frontale, qui est toujours plus prononcée dans les races caucasiques. Les lèvres nous fournissent de précieuses indications pour retrouver l'origine des Egyptiens. Presque toujours, elles sont épaisses, quelquefois même retroussées et d'une grosseur que n'atteint aucune race sémitique ou causasique, dans lesquelles c'est la lèvre inférieure seule qui peut être relativement épaisse chez certains individus. Elles rentrent dans la catégorie des lèvres qui caractérisent les peuples de couleur foncée, dont nous avons parlé dans notre communication à la Société en 1897. Le dos du nez est presque droit ou légèrement aquilin, et non de forme sémitique,
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