Frise Chronologique

en a pas. Mais de retour dans leur module, casque et scaphandre retirés, tous décrivent le même ressenti : une odeur de brûlé, de poudre à canon. « Tout ce que je peux dire, c'est que pour tout le monde, la première impression a été une odeur de poudre à canon, et non une odeur métallique ou âcre » , détaille Harrison Schmitt, de la mission Apollo 17, l'un des derniers à avoir marché sur la Lune, en 1972. Buzz Aldrin, le deuxième astronaute à avoir posé le pied sur la Lune après Neil Armstrong lors de la mission Apollo 11, parle de son côté « d'une odeur de charbon brûlé, ou similaire à celle des cendres dans la cheminée, surtout si vous y versez un peu d'eau ». C'est de la poussière lunaire, « le régolithe », qui recouvre tout l'astre, que provient cette odeur. Le régolithe est le produit des bombardements de la Lune par des micrométéorites, par les rayons cosmiques ainsi que les particules de vent solaire : en décomposant et en pulvérisant les roches de la surface de la Lune, ce phénomène laisse place à une poussière très fine, capable de s'infiltrer partout, de provoquer irritations et allergies... et éventuellement d'empêcher le fonctionnement des équipements techniques. Grâce aux échantillons en provenance de la face cachée de la Lune rapportés par la sonde chinoise Chang’e - 6, les chercheurs ont enfin pu dater l’âge du gigantesque bassin d’impact Pôle Sud -Aitken. Sur sa face cachée, la Lune possède la preuve qu'un cataclysme s'est produit à sa surface il y a bien longtemps. La vaste dépression du bassin Pôle Sud-Aitken, qui mesure 2 500 km de diamètre pour 13 km de profondeur, est en effet le résultat d'un impact d'astéroïde extrêmement violent. Les précieux échantillons de roches lunaires qui ont étés rapportés avec succès sur Terre pour être analysés, ont mis en lumière l'existence non pas d'un seul, mais de deux événements distincts, datés respectivement de 4,25 et de 3,87 milliards d'années. image image image En juin 2024, la Chine a marqué l’histoire de l’exploration spatiale avec la sonde « Chang’e 6 », en devenant le premier pays à rapporter des échantillons de la face cachée de la Lune. Après avoir effectué plusieurs forages jusqu'à un mètre de profondeur dans le sol de l'immense bassin d'impact Pôle Sud-Aitken, la sonde est revenue avec près de deux kilos de roche. L'objectif de cette mission était de mieux comprendre l’histoire géologique de la face cachée de la Lune, qui intrigue les scientifiques depuis longtemps. Outre le fait que cette face n’est jamais visible depuis la Terre en raison de la rotation synchrone de la Lune avec sa période de révolution autour de notre Planète, elle présente également une structure crustale et une composition chimique très différentes de celles de la face visible. Cette dichotomie lunaire est notamment marquée par une importante variation du volume de roches volcaniques produites au cours de la période d'activité -Sommaire 4 200 000 000 – LUNE - LA FACE CACHE

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