Frise Chronologique
L'espace et le temps sont porteurs d'une cacophonie de vibrations, dont les textures et les timbres sont aussi riches et variés que le foisonnement sonore d'une forêt au printemps. Cependant, les « sons » du cosmos ne sont pas les sons familiers portés par les vibrations de l'air que nos oreilles perçoivent. L'espace est un vide presque parfait, et le son ordinaire ne porte que là où il y a de la matière susceptible de vibrer. Notre connaissance actuelle de l'Univers résulte presque entièrement de l'étude de la lumière qui nous en parvient, la lumière n'étant autre que des vibrations du champ électrique et magnétique qui se propagent dans l'espace... à la vitesse de la lumière. Mais les sons de l'Univers dont il s'agira ici ne sont pas des vibrations d'un champ électromagnétique : ce sont des vibrations de l’espace -temps lui-même, des vibrations nommées ondes gravitationnelles. La NASA a récemment publié des enregistrements sur lesquels on peut écouter les sons produits par les ondes électromagnétiques spatiales. En raison du vide de l'espace virtuel, ce ne sont pas des sons comme ceux que nous entendons à longueur de temps, qui sont en réalité des ondes sonores, mais ceux-ci proviennent des ondes électromagnétiques qui sont présentes dans l'espace, et qui vibrent de la même manière que les ondes sonores. C'est une découverte majeure dans l'histoire de l'astronomie : la détection des ondes gravitationnelles, une théorie d'Einstein qui n'avait jusqu'à présent jamais pu être directement repérée. Le son émis par le trou noir de l’amas de Persée est environ un million de milliards de fois plus profond que les sons que nous pouvons entendre : il génère l’équivalent d’une oscillation tous les 10 millions d’années . Cette étude des sons ne ressemble à aucune autre réalisée auparavant. Les ondes sonores ont été extraites dans les directions radiales, c’est -à- dire du centre vers l’extérieur du trou noir, et diffusées dans le sens inverse des aiguilles d’une montre à partir du centre. Les s ignaux ont ensuite été resynthétisés dans la gamme de l’audition humaine, soit 57 et 58 octaves au -dessus de leur hauteur réelle. L e son émanant de l’amas galactique de Persée est la note la plus basse de l’Univers jamais détectée par l’Homme . Actuellement, le robot Persévérance a pu enregistrer, grâce à un micro développé en France, les premiers sons de la planète Mars audibles par l’oreille humaine. 13 699 620 000 - UNIVERS - LE MUR DE PHOTONS image Environ 380 000 ans après le Big-Bang, c’est la première lumière émise. On l’appelle fonds diffus cosmologique et c’est en quelque sorte de la lumière fossile, à une époque où l’Univers était plus petit, plus dense et plus chaud. C’est aussi la plus vieille image qu’on ait de l’ Univers. Au-delà des photons que nous envoie le fonds diffus cosmologique, nous n’avons aucune information visuelle sur l’Univers . -Sommaire
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