Frise Chronologique
13 699 620 000 – UNIVERS - LES ONDES GRAVITATIONNELLES Pour dire les choses simplement, les ondes gravitationnelles sont des oscillations dans la courbure de l'espace-temps produites par les phénomènes les plus violents du cosmos : l'explosion d'une étoile, la collision entre des étoiles à neutrons ultra-denses ou la fusion de trous noirs. C'est une découverte majeure dans l'histoire de l'astronomie : la détection des ondes gravitationnelles, une théorie d'Einstein qui n'avait jusqu'à présent jamais pu être directement repérée. Newton théorise au XVIIe siècle la gravitation universelle : les masses s'attirent avec des variations en fonction de leur poids et distance. Le mouvement des objets s'aligne sur cette gravité. Einstein va proposer au 20e siècle une vision différente des choses : la masse des objets va déformer l'espace-temps, et ainsi provoquer l'attraction des objets. Si l'on pose une boule de bowling au centre d'un drap tendu, le drap va s'enfoncer en son milieu. Si l'on fait rouler une bille sur ce drap, elle va donc s'enfoncer elle aussi en direction du centre et de la boule de bowling. Mais ce n'est pas la boule de bowling qui attire la bille : c'est la déformation de l'espace créée par la masse de la boule de bowling autour d'elle qui va provoquer cette attraction. Autrement dit, ce n'est pas la masse de l'objet qui crée l'attraction, mais la déformation de l'espace-temps, suite à sa masse. Plus la masse de l'objet est grande, plus la courbure de l'espace-temps est élevée, de même que la gravité est importante. Un déplacement d'un objet très massif dans l'espace-temps va déplacer cette courbure élevée, au point que dans certains cas puisse apparaître une perturbation de l'espace-temps qui va se diffuser : c'est l'onde gravitationnelle, théorisée par Einstein. Mais on n'a jamais réussi à les détecter, et pour cause : elles nécessitent des objets d'une masse stupéfiante et sont d'une très faible fréquence. C'est là que les pulsars, des cadavres d'étoiles issus d'explosions de supernovæ, entrent en scène. Ces objets célestes envoient des signaux radios incroyablement réguliers, dont certains plusieurs centaines de fois par seconde, d'où leur nom (tiré de l'anglais pulsating star, étoile vibrante dans la langue de Molière). En utilisant un réseau de plus de 100 pulsars, l'idée a donc été de repérer des indices infimes de changements de fréquences dans les signaux émis par les pulsars : on parle ici de variations de l'ordre de nanosecondes. La théorie d'Einstein émise il y a plus d'un siècle est donc bien observable, et laisse présager des avancées dans le domaine de l'astrophysique : dans les mots de Gilles Theureau, " nous ouvrons une nouvelle fenêtre sur l'Univers ". Après presque un siècle de recherches, la traque cosmique est terminée. À l’aide de lasers et de miroirs, des scientifiques ont pu observer directement des ondes gravitationnelles, ces rides sur le tissu de l’espace -temps. Deux trous noirs entrant en
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