FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
L’un des aspects les plus intéressants de cette découverte est le lien entre l’Homo juluensis et les Denisoviens. Les chercheurs soutiennent que les dents de ces deux espèces sont très similaires et suggèrent que les Denisoviens n’étaient pas des parents des Néandertaliens, mais étaient en fait des Homo juluensis. Plutôt que de considérer les Denisoviens comme une espèce distincte, les chercheurs chinois affirment qu’il s’agit d’une population plus importante et que les fossiles chinois appartiennent à cette nouvelle espèce. Capable de traiter les peaux de bêtes, de fabriquer des outils, de traquer en groupe des chevaux sauvages et d’en exploiter toute la viande, l’Homo juluensis aurait toutefois pu disparaître à cause de son mode de vie. Les scientifiques estiment que l’Homo juluensis vivait en petits groupes, ce qui les rendait vulnérables aux fortes tempêtes de neige et à d’autres catastrophes naturelles. Leur existence semble s’être arrêtée il y a environ 120 000 ans, lorsque les humains modernes (Homo sapiens) ont commencé à se répandre dans le monde. Les auteurs principaux, Christopher Bae et Wu Xiujie, ont déclaré : « Les fossiles d’Asie de l’Est nous obligent à reconnaître à quel point l’évolution humaine est plus complexe et à réviser nos théories sur les différentes lignes de l’évolution. » image image Dans le Tar en France, on a d écouvert de légère construction par l’homme de Neandertal en 1990 dans une grotte. Plus de quatre cents stalagmites ont été brisées, retaillées et agencées pour construire cette architecture insolite et unique au monde. Quelle était la fonction de cette structure : utilitaire ou rituelle ? Quoi qu’il en soit, cela indique qu’il avait des capacités cognitives, sociales et verbales encore jamais attestées à un âge aussi ancien, sans oublier la maîtrise du feu pour s’éclairer avec des torches dans l’obscurité absolue d’une grotte profonde. En mai 2016, dans la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), des chercheurs ont daté à 178 000 ans environ, des vestiges humains qui constituent la plus ancienne preuve d’occupation des grottes par l’Homme, en l’occurrence les premiers Néandertaliens. Leur découverte remet en cause l’image de Néandertal qui a prévalu jusqu’alors . « On venait de dater des constructions manifestement d’origine humaine réalisées à partir de stalagmites brisées et rassemblées dans la grotte de Bruniquel, dans le sud ouest de la France. D’un seul coup, on a reculé d’à peu près 130 000 ans l’appropriation du monde souterrain par l’humanité », explique Jacques Jaubert, professeur de préhistoire à l’université de Bordeaux au sein du laboratoire Pacea . Il est vrai que jusqu’alors, les plus anciennes visites humaines de grottes avérées en Europe remontaient à 42 000 ans au maximum, la grotte Chauvet et ses fresques étant datées de 36 000 ans. « Cette découverte a complètement bouleversé nos paradigmes car -Sommaire 175 600 – HOMO NEANDERTAL - LA GROTTE DE BRUNIQUEL
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