FRISE CHRONOLOGIQUE 1795

Les reconstructions ne révèlent que le type de visage qu'une personne a pu présenter en raison de la subjectivité artistique. La reconstruction des tissus mous est une approximation basée sur des mesures ostéologiques ; par conséquent, les caractéristiques distinctives utilisées dans l'identification pourraient être omises. Dès les origines de l’archéologie, puis dès les premiers ossements découverts, des reconstitutions ont été proposées. Aujourd’hui plus qu’hier, les images sont omniprésentes dans notre façon de « consommer de l’information ». Dès que l’on passe le cap de la vulgarisation des connaissances, le moindre article requiert des illustrations. Quant aux musées, on les imagine mal sans le moindre « personnage » figuré ou alors au prix d’une aridité extrême qui leur sera alors reprochée. Pourtant, la question de ces images de reconstitution est cruciale et pose une véritable problématique pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, c’est d’abord son impossibilité à se rapprocher de la vérité qu’il faut évoquer. Il est impossible de proposer une image parfaitement juste de ces périodes, pour le paléolithique supérieur, et a fortiori pour les périodes plus anciennes. Les preuves sont ténues et par nature parcellaires. C’est même un point polémi que pour certains chercheurs, gênés par ces reconstitutions qui les dérangent éthiquement parlant, préférant un certain flou, une évocation de silhouettes ou des ombres chin oises... Pourtant, du fait de la « consommation de l’image » actuelle, on ne peut se contenter de cette réponse. Car il continuera d’y avoir des images de reconstitutions humaines pour illustrer des articles scientifiques. C’est une certitude. Si les scientifiques s’en désintéressent, cela suppose qu’ils laissent la place à des gens moins scrupuleux qui proposeront des reconstitutions sur la seule base de leur profonde conviction, souvent grandement héritée des images du XIXème siècle. La caricature de l’Homme des cavernes est encore bien indéboulonnable aujourd’hui dès qu’on sort du milieu des spécialistes et des amateurs éclairés, sans aucun doute du fait de la force d’œuvres de fiction comme Rahan ou La guerre du feu qui marquèrent po ur longte mps l’imaginaire du grand public. image image image Le cas de la reconstitution de Magdalena Girl ou de l’homme de Cheddar sont des exemples très parlant visuellement. Je ne sais pas à quel point les reconstitutions fascines car mis à part le fait que l’on a devant soi une photo qui n’est qu’une vue de l’artiste épithésiste, on n’a pas grand -chose de scientifiquement prouvé. On se fait plaisir et c’est tout. D’ailleurs, c’est exactement le même fiasco avec l’Homme de Cheddar, le plus ancien Britannique, vieux de 10 000 AEC. La première reconstitution l’avait sortie blanc et dans la 2eme reconstitution il est devenu noir, après l’ étude de son ADN. image image image image -Sommaire 48 000 – HOMO – EXEMPLE DE RECONSTITUTION FACIALE

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