FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
de voir sa sensibilité à la fumée réduite. Le récepteur cellulaire AhR "récepteur d’hydrocarbures aryliques" est situé sur le chromosome 7 et fixe divers composés aromatiques dont ceux présents dans la fumée et peut alors activer la production d’enzymes capables de les neutraliser. Son gène porte une mutation universelle chez Homo sapiens mais absente des primates aux néandertaliens, ce qui suggère une adaptation à l’utilisation régulière du feu chez notre espèce. Notre espèce a pu s'adapter beaucoup mieux à l'utilisation du feu grâce à cette mutation génétique. image image image image image D’après un groupe de chercheurs britanniques, c’est à l’homme de Néandertal que nous devons notre nez et notre capacité d’adaptation. La forme de notre appendice nasal serait fondamentalement liée à nos marqueurs génétiques et, plus largement, à notre évolution. On dit que le nez fait tout le caractère d’un visage. Cet appendice planté au beau milieu de nos figures a toujours fasciné l’être humain contemporain. Certains le font refaire, d’autres le portent fièrement. Aquilin, crochu, en trompette, épaté… L’histoire s’est tant appesantie sur les nez que des peuples entiers ont été stigmatisés pour le simple fait d’être nés avec le mauvais nez. Là où d’autres ont pu se démarquer, dans la littérature, au cinéma, à la télé. Cyrano, Cléopâtre, Julia Roberts ou Depardieu, le nez fait foi. Et voilà que la science nous explique enfin pourquoi, ou du moins comment. Un groupe de chercheurs du collège universitaire de Londres a pu démontrer à l’aide de photos et des données génétiques de 6.000 volontaires pourquoi le panel de nez humains est aussi divers, mais surtout d’où il vient et ce que cela signifie. Revenons tro is cent cinquante mille ans en arrière, quand l’homme de Néandertal commençait à peupler cette planète que l’on appelle notre maison, la Terre. Pendant trois cent mille ans, rappelle France Info, ce primate a vécu en phase avec les éléments. Il était petit, 1,60 m tout au plus, trapu, avait la mâchoire saillante et avancée et le front légèrement en arrière. Quant à son nez, il était assez long et large. Et puis, un jour, il y a trente- cinq mille ans, apparaît l’Homo sapiens. Les deux espèces vécurent ensemble quelques milliers d’années. Le second atteignait 1,80 m, possédait un visage droit, un front et un menton bien marqués. Résolument différents, ces deux êtres se sont accouplés. Et voilà d’où vient notre patrimoine génétique : de deux types d’individus très différents, aux nez aux antipodes l’un de l’autre. Cette région du gène présente des signes de sélection naturelle. C’est pourquoi la forme du nez semble avoir été déterminante dans notre évolution. Pour réguler la température et l’humidité de l’air que nous respirons, nous utilisons notre nez comme un filtre. Par conséquent, d’après le groupe de chercheurs, le gène -Sommaire 48 000 – HOMO SAPIEN – LA FORME DU NEZ
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