FRISE CHRONOLOGIQUE 1795
Le Dr Alexander Pryor, qui a dirigé l’étude, a déclaré : « L’archéologie nous en apprend davantage sur la façon dont nos ancêtres ont survécu dans cet environnement désespérément froid et hostile à l’apogée de la dernière période glaciaire. La plupart des autres endroits situés à des latitudes similaires en Europe avaient été abandonnés à ce moment- là, mais ces groupes avaient réussi à s’adapter pour trouver de la nourriture, un abri et de l’eau. » La dernière période glaciaire a balayé le nord de l’Europe il y a entre 75 et 18 000 ans et a atteint son état le plus froid et le plus sévère il y a environ 23 à 18 000 ans. La plupart des communautés ont fui la région, probablement en raison d’un manque de proies à chasser et de la rareté des ressources végétales dont elles dépendaient pour leur survie, ont déclaré les scientifiques. Les cercles d’os, dont plus de 70 sont connus pour exister en Ukraine et dans les plaines de l’ouest de la Russie, ont fina lement été abandonnés lorsque le climat est devenu plus froid et plus inhospitalier. image image image Le site de Mal'ta est situé le long de la rivière Belaya près du lac Baïkal. Les fouilles archéologiques menées entre 1928 et 1958 ont permis de découvrir une trentaine de figurines anthropomorphiques ainsi que la sépulture d'un jeune garçon accompagné d'un collier de perles, d'un pendentif en forme d'oiseau, d'un diadème en ivoire, d'une plaque décorée, d'un bracelet en ivoire et d'outils en pierre. Le corps était recouvert d'une dalle de pierre. Les datations radiocarbone 14 sur les ossements ont donné une date d'environ 24.000 ans. Des tests d'ADN mitochondrial, du chromosome Y et autosomal ont été effectués sur cet échantillon nommé MA-1. Enfin les gènes des traits physiques du garçon de Mal'ta âgé de 3 ou 4 ans indiquent qu'il avait la peau noire (sombre), les yeux marrons et les cheveux bruns. Le séquençage du génome de cet enfant qui vécut il y a quelque 24 000 ans en Sibérie centrale suggère que les Européens et les Amérindiens sont apparentés. C’est à cette conclusion qu’est parvenue une équipe internationale menée par Maanasa Raghavan, du Muséum national d’histoire naturelle du Danemark . image image La « Dame à la capuche » ou « Dame de Brassempouy » est la plus célèbre et la plus émouvante des œuvres d’art préhistoriques car elle nous apporte l’image la plus réelle et la plus vivante de la femme paléolithique. C’est la plus ancienne représentation fidèle à un visage humain. Les techniques d’élaboration de cette statuette sont très complexes et lui confèrent de grandes qualités plastiques : l’incision pour le quadrillage et les traits du visage, la perforation pour la pupille des yeux, le raclage et le polissage pour le modelé du visage. Ce « premier visage humain », sculpté dans le noyau d’une -Sommaire 24 000 – RUSSIE - L’ENFANT DE MAL’TA EN SIBÉRIE -Sommaire 23 000 – FRANCE - LA VÉNUS DE BRASSEMPOUY
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