Frise Chronologique
l’énergie s’effondrent en une singularité infiniment chaude et dense, en un Big Bang inversé. Ce qui se passe ensuite nous est inaccessible car les théories actuelles sont incapables de décrire le comportement de la matière dans de telles conditions. Il se peut aussi qu’un nouveau Big Bang se produise et donne naissance à un autre univers. Le Big Chill : Si la densité de l’Univers est proche de la valeur critique ou à peine inférieure et si les effets de l’énergie noire s’atténuent, alors l’Univers poursuivra son expansion qui se ralentira indéfiniment. Il connaîtra une agonie froide. L’univers froid et so mbre ne sera à terme plus qu’un océan diffus de photons et de particules élémentaires. Il existe un autre scénario, « le big chill modifié » qui se produit si l’énergie noire demeure telle qu’aujourd’hui. L’univers connaîtra alors une expansion accélérée, quelle que soit sa densité. Les structures qui ne sont pas liées entre elles par la gravitation se disperseront à une vitesse qui deviendra supérieure à celle de la lumière (que peut également dépasser l’expansion de l’espace). Ce scénario aboutit également à un « grand refroidissement ». Le Big Rip : Enfin le dernier scénario, peu probable également survient si les effets de l’énergie noire augmentent. Dans ce cas - là, cette énergie pourrait l’emporter sur toutes les forces fondamentales. L’univers se désintégrerait dans une « grande déchirure » (big ri p). Dans 0 à 30 milliards d’années, les galaxies se déchireraient, puis les systèmes solaires. Après quelques mois, étoiles et planètes exploseraient, puis les atomes. Le temps s’arrêterait. image L a question de la matière noire est une épine dans le pied des cosmologistes. Qu’ils observent l’Univers à l’échelle des galaxies, des amas de galaxies ou aux plus grandes échelles, les chercheurs s’accordent pour dire qu’un ingrédient de nature encore inconnue est indispensable pour décrire correctement ces différentes structures. Une majorité de spécialistes pensent que cet élément prend la forme de « matière noire », composée de particules qu’il reste à identifier. Cette matière noire serait cinq fois pl us abondante que la matière ordinaire (celle constituée d’atomes). Cette voie n’est pas la seule, d’autres pistes existent. Notamment, en modifiant les lois de la gravitation, il est possible d’obtenir des résultats intéressants, surtout à l’échelle des ga laxies. Cette approche, proposée il y a quarante ans, butait sur un obstacle que l’on pensait fatal : le fond diffus cosmologique, un rayonnement émis dans l’Univers alors âgé de 380 000 ans et que l’on observe encore aujourd’hui. Mais Constantinos Skordis et Tom Złośnik, de l’Académie tchèque des sciences, à Prague, ont récemment fait sauter ce verrou. Ils ont développé un modèle de gravité modifiée qui passe le test. L’histoire de la matière noire a presque quatre-vingt-dix ans. Déjà dans les années 1930, l’astronome Fritz Zwicky a vait noté des incohérences en étudiant la dynamique des -Sommaire 13 700 000 000 – UNIVERS - LA MATIÈRE NOIRE
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